En cette période de pandémie de Covid-19, nombreux secteurs sont négativement affectés. Les lieux de loisirs (hôtel, boîte de nuit, restaurant) par exemple sont pour la plupart de temps fermés soit faute de clients soit pour respecter les mesures sanitaires édictées par les autorités. Ce qui a entrainé des pertes d’emplois mais aussi des recettes. Tous ces problèmes et bien d’autres ont été exposés, mercredi 22 septembre 2021, par les acteurs de ce secteur au CNRD.
Fodé Momo Soumah , détenteur d’une boîte de nuit et d’un restaurant en haute banlieue de Conakry ( Km36), fait partie des acteurs qui ont rencontré les nouvelles autorités. De nos jours, il assure qu’il s’en sort difficilement. « De nos jours nous souffrons énormément avec ce couvre-feu, rien ne marche chez nous. Les clients sont rares et on ferme tôt. Pendant ce temps, nous payons chaque fin de mois les factures d’EDG qui s’élèvent à un million voir même deux millions. Alors nous demandons au CNRD de lever le couvre-feu pour nous afin que nous reprenions correctement nos activités ».
Même son de cloche chez Valy sacko, président de l’association Guinéen des tenanciers. Et selon lui : « aujourd’hui le couvre-feu est insensé à partir du moment où les pays limitrophes de la Guinée ont ouvert leurs secteurs d’activité pour redémarrer l’économie nationale. Car si ces tenanciers ne fonctionnent pas, c’est un manque à gagner non seulement pour le gouvernement mais aussi pour la population. Nous avons demandé tout simplement la réouverture de nos activités parce que le couvre-feu est insensé. Nous sommes conscients de l’existence du Covid-19, mais aujourd’hui il y a plus de personnes vaccinées en Guinée qu’au Sénégal. Pourquoi ne pas lever le couvre-feu. Si hier les autorités se cachaient sous le manteau du Covid-19 pour nous imposer leur dictature, aujourd’hui nous ne sommes pas dans ce contexte.«
En réponse, le CNRD dit avoir pris acte et annonce que les requêtes seront examinées en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.
Balla Yombouno