Conformément au décret du président de la transition le Colonel Mamadi Doumbouya, plusieurs détenus ont recouvert leur liberté ce mardi 5 octobre 2021 à travers le pays. Ledjely.com a recueilli les sentiments de certains qui étaient jusque-là, incarcérés à la Maison centrale de Conakry située à Coronthie, au centre-ville de la capitale Conakry. Plusieurs d’entre eux étaient accusés pour, entre autres, ‘‘vol de téléphones, de motos, d’injures publiques et d’abus de confiance’’.
A peine sortie de prison, Ousmane Diané avoue être condamné à deux ans de prison pour vol de téléphone, « j’ai été mis en prison pour le vol d’un téléphone. La souffrance qui est dans cette prison, n’existe nulle part. La première des choses, si tu es là, tu ne dors pas bien, tu ne manges pas bien. Pour survivre, tu es obligé de faire quelques petits travaux pour trouver à manger. Quelqu’un peut t’insulter père et mère ici, mais tu ne peux pas le toucher. Nous remercions vraiment le président de la transition le colonel Mamadi Doumbouya pour notre libération. Je plaide aussi pour la libération des autres détenus » lâche-t-il sous une vive émotion.
Pour Mariame Traoré, mère de famille, fondant en l’arme au micro de notre reporter raconte ses mois de détentions qu’elle qualifie de très difficile « j’ai eu un problème d’argent avec une amie qui a porté plainte contre moi et après le procès, on m’a condamné et déposée à la Maison d’arrêt de Conakry » dit-elle avant de rajouter, « nous les femmes, nous souffrons vraiment dans cette prison. J’ai recouvert ma liberté aujourd’hui, mais la situation de mes amies m’inquiète beaucoup car, certaines sont malades, d’autres sont paralysées, elles sont là pendant des années sans aucune forme de procès. Nous demandons au colonel Mamadi Doumbouya de gracier les femmes qui sont détenues ici à la maison centrale de Coronthie » explique cette jeune mère.
Egalement accusé pour abus de confiance, Ibrahima Kindi Bah dit être condamné à 18 mois de prison pour un problème d’argent, « je remercie le colonel Mamadi Doumbouya, pour m’avoir gracié car, aujourd’hui, je recouvre ma liberté et je rentre rejoindre ma famille, je suis vraiment content » affirme l’ex détenu.
Balla Yombouno