« Génération numérique, notre génération », c’est avec ce thème que la journée internationale de la jeune fille été célébrée en Guinée à l’instar des autres pays du monde ce 11 octobre 2021. A cette occasion, Plan International Guinée a fait le tour des locaux de ses partenaires notamment SOS Village d’enfants, Chil Fund et CRS.
Des jeunes filles ont pris les fonctions de représentants pays de ces différentes institutions et structures. Ces jeunes filles ont tenu à rappeler que 47% des filles soit 658 858 se marient avant l’âge de 18 ans et ce, selon l’EDS en 2018. Il est de même que pour les Mutilation Génitale Féminine (MGF) dont la prévalence est de 95% chez les filles et femmes de 15 à 49 ans et en matière d’éducation 37,6% des filles en âge de fréquenter l’école primaire ne sont pas scolarisées, 50,5% des filles n’achève pas le cycle complet de l’école primaire selon MICS en 2018.
Curtis Bilyana membre du « club Elles » qui pour cette journée a assuré la fonction du directeur de Plan International Guinée estime que le numérique est un couteau à double tranchants qui détruit autant qu’il construit. Aussi, la jeune fille a le droit de communiquer, de s’informer, de se développer librement à travers le numérique sans contrainte ni embûche sociale car cet espace est conçu pour tout ceux qui en ont besoin. « En Guinée, la question du numérique pour la jeune fille est vue d’un mauvais œil, par la société du fait des risques auxquels elles sont confrontées laissant libre cours aux personnes mal intentionnées, qui veulent nuire à la e- réputation. C’est pourquoi l’État doit sévir contre la cybercriminalité, former et éduquer la jeune fille sur l’utilisation positive de l’Internet ».
Johnson Bien aimé, représentant pays Plan International Guinée a mis l’accent sur les motifs de cette journée. « le message derrière cette célébration, c’est pour dire au monde entier que les filles qui vont être plus tard des femmes qu’elles sont capables de gérer le destin leur pays autant que les hommes. Elles peuvent aussi contribuer et participer pleinement à l gestion »
Poursuivant, il ajoute que cela fait presque trois ans que Plan International a constaté que l’écart entre l’homme et la femme ; la fille et le garçon reste toujours très grand après 80 ans d’intervention. « C’est quelque chose qui mérite une action rapide, une attention spéciale et c’est dans ce sens que depuis 2019 qu’on a décidé mondialement d’attaquer ce fléau pour pouvoir au fur et à mesure diminuer cet écart. On ne peut pas parler de monde juste avec cet écart entre les genres. Donc, il faut mobiliser le monde a ce qu’on travaille le jour le jour avec tous les acteurs , incluant l’homme, le jeune homme, le garçon , pour voir comment rechausser, revaloriser les filles, les femmes surtout les jeunes filles qui deviendront des femmes demain», a-t-il plaidé.
Les jeunes filles ont aussi formulé des recommandations :
- Favoriser la scolarisation des filles pour leur préparer un meilleur avenir.
- Leur favoriser l’accès à Internet pour réduire l’inégalité entre fille et garçon
- Promouvoir la communication entre les filles et les parents afin de les sensibiliser sur les risques liés à l’utilisation de l’Internet.
Pour finir, dans cadre d’une sensibilisation, des prestations ont été faites sur les mutilations génitales, le mariage des enfants et les personnes porteurs de handicap.
Mariama Ciré Diallo