Quelques heures après sa libération, Nanfo Ismaël Diaby, le prédicateur en N’Ko a accordé un entretien à la presse dont ledejely.com à son domicile privé situé au quartier Bordeaux, dans la commune urbaine de Kankan. Dans cette interview, il est largement revenu sur sa période carcérale et a évoqué par la même occasion ses projets futurs.
C’est un homme qui reste droit dans ses bottes. Sa détention à la prison centrale de Kankan n’aura pas dissuadé sa conviction (diriger la prière en malinké ndlr) « j’ai été arbitrairement arrêté. Certes, la prison n’est pas bonne, mais j’ai personnellement appris beaucoup de choses. Pendant ma détention, j’ai enseigné 43 élèves en N’Ko et je priais avec 28 détenus en langue nationale et ils étaient fiers du Djedekolobaya car, ils en sont désormais des adeptes » lâche-t-il.
Durant sa période carcérale, le prédicateur en N’Ko a décidé dès sa sortie de ‘‘tôle’’ d’écrire un livre sur la condition de détention des prisonniers, « j’ai vu beaucoup de personnes qui ont été injustement arrêtées. L’ensemble de ces constats m’ont inspiré à écrire un livre que je vais intituler » Les caractéristiques de la prison » dont je vais dédicacer les prochains jours ou semaines à venir » révèle Nanfo.
A la question de savoir s’il va renoncer à faire prié en N’Ko, il répond, « ce que j’ai vu à la prison a renforcé ma foi. Toutes mes prières ont été exaucées. J’ai demandé que la vérité soit dite, les personnes qui m’ont arrêté sont allées dire à Conakry que la justice était téléguidée. J’ai prié pour mon pays, on a tous vu le changement. Donc, rien ne va m’ébranler ».
Dès après sa sortie de prison, Nanfo Ismaël a continué a dirigé la prière en langue malinké.
Michel Yaradouno, Kankan pour ledjely.com