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CAMP BOIRO : l’AVCB commémore des victimes de la révolution

Ce lundi 18 octobre, l’Association des victimes du Camp Boiro (AVCB) a commémoré le 50ème anniversaire de la fusillade de 70 cadres guinéens sous le régime du président Ahmed Sékou Touré. La célébration qui a eue lieu au camp Boiro, actuel camp Camayenne a mobilisé des proches des défunts et d’autres activistes de la société civile. Profitant de l’occasion, les organisateurs ont sollicité des nouvelles autorités une justice pour les familles et amis, proches ou encore collaborateurs.

La journée a débuté par une marche pacifique sous la parade des fanfares à la mémoire des victimes, et de poursuivre par une cérémonie de lecture du saint coran.

D’entrée en matière, le secrétaire exécutif de l’AVCB, Abdoulaye Conté a affirmé que rétablir la justice pour toutes les personnes qui ont été victimes des violences d’Etat est un moyen efficaces pour aller vers une réconciliation nationale réussie, « nous encourageons le CNRD à aller au bout des conclusions de la commission de réflexion sur la Réconciliation Nationale qui avait été mise en place en 2015 et coprésidée par Mgr Vincent Koulibaly et El hadj Mamadou Saliou Camara. Ce rapport reflète ce que les Guinéens entendent par réconciliation nationale. Il pourrait être transmis au CNT. Ce rapport est le résultat de 5000 enquêtes menées sur le de terrain, 730 entrevues personnelles, 104 focus groupe, 56 rencontres communautaires (…) » explique-t-il.

Enfonçant le clou, Dr Fodé Maréga, membre de l’association, fait appel à la bonne volonté du CNRD à faire toute la lumière sur ces ‘‘tueries de masses’’, « nous espérions aujourd’hui que le CNRD serait là pour communier avec nous. Nous pensons qu’avec les nouvelles autorités, nous allons avoir un nouveau souffle pour que toute cette situation soit réglée » rajoute Maréga

Daniel Philippe de Sainte Marie, fils d’une ancienne pensionnaire du célèbre camp Boiro arrêtée en 1971, témoigne, « je suis considéré comme le plus jeune prisonnier de ce camp. Mais je me suis toujours considéré comme une victime collatérale parce que celle qui a le plus souffert, c’est ma mère. Je sais il y a beaucoup qui ont plus souffert que moi parce qu’ils ont perdu leurs parents. Nous, on a eu la chance de sortir vivants mais cela nous a affecté toute notre vie » rappelle cette victime.

Durant, l’AVCB a sollicité auprès du CNRD :

La réhabilitation des victimes des différents camps de torture ; l’annulation solennelle des jugements de condamnation à l’encontre des personnes concernées ; le rétablissement de la vérité sur les conditions d’obtention des aveux et d’exécution des détenus ; la sécurisation des charniers où sont ensevelis des victimes et la construction de sépultures dignes de nom permettant aux familles de s’y recueillir.

Elisabeth Zézé Guilavogui

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