Lancés le 18 janvier 2018 par le gouvernement déchu, les travaux de construction du centre de santé amélioré de Koundjan dans la préfecture de Mandiana sont à l’arrêt depuis quelques mois. Les autorités locales ne cachent pas leur déception.
Deux entreprises (Kalama et une autre méconnue du grand public) avaient décroché le marché de construction de cette structure sanitaire. Avec une population estimée de nos jours à près de trente mille habitants, la commune rurale de Koundjan située à une cinquantaine de kilomètres de Mandiana peine à avoir un centre de santé de son niveau. Vétuste, l’ancien ne répond plus aux normes. Les patients sont obligés de se rendre à Mandiana ou à Kankan pour se soigner. Le maire, Mamadi 3 Sacko assure que l’incertitude gagne du terrain : « l’État a envoyé deux entreprises qui ne sont pas connues ici pour les travaux. On ne sait pas comment ces entreprises ont été choisies. Il y a une notamment Kalama qui s’occupe de la clôture, de la morgue et de la salle d’attente. Elle a fait ses activités jusqu’à près de 80%, mais l’autre a disparu d’un seul coup. Chaque fois que nous interpellons l’entrepreneur, il nous parle de manque de financement des travaux. Beaucoup de bâtiments sont inachevés ».
Aux dires du sous-préfet, cet arrêt brusque cause beaucoup de problèmes dans sa juridiction : « les patients sont obligés de se rendre à Kankan ou Mandiana pour les traitements. On nous a envoyé beaucoup de matériels, mais par manque de place appropriée, ils sont exposés un peu partout dans l’enceinte du vieux centre », a témoigné le colonel Mohamed Aly Camara.
Michel Yaradouno Kankan pour ledjely.com