En cette ouverture des classes, pour se rendre à l’école, certains parents d’élèves font transporter leurs enfants sur des motos-taxis. Quelque fois, on peut retrouver deux voire trois enfants sur une seule moto. Cette surcharge est qualifiée d’imprudente par certains parents d’élèves et des autorités de la police routière que Ledjely.com a rencontré ce lundi.
Consciente des risques auxquels ses enfants sont exposés, Fatou Keita dans la trentaine, mère de deux petites filles de 3 et de 5 ans, prend tout de même le soin de recourir au service des conducteurs de moto-taxi, « j’avoue que j’ai peur, parce que tant que mes filles ne sont pas arrivées à l’école, je n’aurai pas l’esprit tranquille. Mais bon, c’est la seule solution qui s’offre à moi pour l’instant » lâche dame Keita.
Contrairement à la précédente, pour des raisons de sécurité, Fatoumata Bérété, préfère accompagner elle-même ses enfants à l’école, « les conducteurs de moto-taxi ne m’inspirent pas confiance. Mes enfants sont encore petits. J’ai une fillette de 3 ans qui est très turbulente. Avec ces conducteurs qui sont toujours pressés de retourner prendre un autre client, c’est risqué. Eux ils portent des casques alors que les enfants non. S’il y a accident ce sont les enfants qui vont le plus souffrir. Je préfère emprunter les taxis pour les déposer, de cette façon, je suis plus rassurée » explique cette ménagère.
Mamadou Bella Bah, président du syndicat des motos-taxis de Foulamadina, rejette toutes responsabilités dues aux surcharges sur les motos. A l’en croire, c’est les parents d’élèves eux même sollicitent à ce qu’ils prennent deux ou trois à la fois sur leurs motos, « C’est les parents d’élèves qui nous disent qu’ils ne peuvent pas prendre plusieurs motos pour leurs enfants qui étudient dans la même école » se défend Mamadou Bella.
Interrogé, le directeur général de la Police routière Sanou Diallo, estime que les conducteurs qui font les surcharges doivent être frappés d’une forte amande, « c’est une imprudence totale. Les motos sont autorisées à prendre qu’une seule personne, au-delà, c’est une infraction à caractère contraventionnel. L’auteur doit être frappé d’une amande qui varie de 5000 GNF à 100 00 GNF » dit-il avant de préciser que les surcharges sont des manquements au code de la route.
Asmaou Diallo