Les enquêtes devront déterminer si les faits imputés au jeune Holomo Loua sont authentiques. Il se trouve en effet accusé d’avoir tué sa marâtre. Certaines sources évoquant l’hypothèse qu’il ait violé la femme de 35 ans avant de lui ôter la vie. Les faits se sont déroulés le samedi dernier dans le district de Souhoulé, une localité située sur la nationale N’zérékoré-Beyla, relevant de la sous-préfecture de Soulouta. Le corps a été découvert hier mercredi, 10 novembre 2021. Le suspect interpellé, les populations voulant en découdre avec lui, s’en sont pris au commissariat de police et à la gendarmerie de Soulouta. Les occupants de ces locaux, craignant pour leur vie, ont fui.
Joint au téléphone, un citoyen de Soulouta révèle que le jeune Loua était comme obsédé par sa marâtre. « Le jeune avait commencé à draguer sa marâtre. A ce sujet, il y a eu une assise familiale au cours de laquelle, il a été proprement humilié et avait fini par demander pardon. Mais une autre fois, il avait de nouveau tenté de la violer, mais il n’avait pas pu », explique-t-il.
Evoquant ensuite les circonstances dans lesquelles la dame a cette fois trouvé la mort, il relate : « Le samedi, la femme est allée au champ avec ses camarades. Le soir, ses camarades lui ont dit qu’elles s’apprêtaient à rejoindre le village. Elle a répondu à celles-ci, vous pouvez rentrer, moi j’ai encore des travaux à faire. J’ai des bagages ici que je dois rassembler. Pendant ce temps, le jeune était caché et il a attendu que les autres là partent. Ainsi, il a essayé de violer la dame. Dans un premier temps, elle a réussi à se libérer et à prendre la fuite. Mais il l’a pourchassée jusqu’à l’attraper dans un bas-fond. Il l’a violée avant de la tuer et mettre le corps dans un sac », explique notre source. Qui cependant n’a pas été capable de fournir des preuves du viol de la dame par le suspect.
Le correspondant de Ledjely.com a également joint le maire de la commune rurale de Soulouta, dit s’être transporté sur les lieux de découverte du corps de la victime, avec une équipe de gendarmes et d’agent de santé. « L’observation a été faite et le corps a été enlevé de la terre. On peut dire que c’est un meurtre parce que, le corps était dans un sac, la tête n’était pas entièrement enfouie et le corps était nu », décrit-il. Quant aux indices qui incriminent le jeune Holomo Loua, le maire les énumère : « On s’est rendu compte que le corps se trouvait à côté du grenier du jeune Holomo Loua, suspecté. La porte de son grenier était tachetée de sang ».
Conséquence, il a donc été interpellé. Mais la population, ivre de colère, ne voulait le lui laisser la chance de d’expliquer devant un juge. Elle tenait à se rendre justice « Suite à son interpellation, la foule de Souhoulé qui voulait en finir avec lui, est venue s’en prendre aux locaux de la police et de la gendarmerie », précise le maire Roger Haba. Et même que la population a menacé d’aller saccager la gendarmerie de Gouécké où il a été transféré dans un premier temps. C’est pourquoi il a été finalement déposé à N’zérékoré.
Et pour ce qui est des autorités locales elles-mêmes, témoigne le sous-préfet de Soulouta : « On a créé le vide pour ne pas qu’une des autorités soit victime de leur colère ».
Il convient de noter que ces derniers temps, les crimes ont tendance à se banaliser dans la région. Pour rappel, un autre jeune dans la sous-préfecture de Gama Bèrèma, dans la préfecture de Lola avait aussi poignardé à mort deux personnes, venues s’interposer lors d’une dispute entre lui et sa femme. C’était le 2 novembre dernier.
Niouma Lazare Kamano, pour Ledjely.com