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« Je l’ai croisé sur Facebook et aujourd’hui, on est mari et femme »

Avec les réseaux sociaux, on a souvent tendance à nous recommander la prudence. En raison des récits faisant état de nombreuses mésaventures consécutives à des rencontres virtuelles, on nous incline à y aller avec une certaine méfiance. Ne pas croire tout de suite tout ce qu’on nous dit et ne surtout pas se dévoiler à l’autre. Derrière cet autre, pouvant toujours se cacher le maître-chanteur, l’arnaqueur, le trafiquant et même un psychopathe doublé de violeur. Si ces conseils sont certes avisés et prévenants, ils ne doivent pas cependant occulter les tout aussi nombreuses opportunités et autres avantages qu’offrent ces mêmes médias d’un nouveau genre. On y noue en particulier de solides amitiés et des liens professionnels fort enrichissants. On y rencontre même l’amour de sa vie. Et c’est ce qui est arrivé à Kadiatou Diallo, il y a trois ans. A l’époque âgée de 22 ans et le bac en poche, elle venait de débarquer à Conakry en provenance de Kindia.   

« Son profil m’intéressait »

De Kindia où elle a fait ses études primaires et secondaires, Kadiatou est arrivée à Conakry en fin 2016, après son admission au baccalauréat. Deux ans plus tard, elle décide de cumuler sa formation et un peu d’engagement associatif. Elle intègre alors une organisation de la société civile. Concrètement, cela commence par une participation plutôt régulière à des formations organisées çà et là. Décidée à ne pas jouer les figurants, elle veut très vite acquérir les rudiments pour percer dans le monde associatif. Elle se jette alors sur internet. « Un jour, j’ai vu le profil d’un monsieur sur Facebook. Il faisait des formations. En défilant sur son profil, j’ai réalisé que c’était un membre très actif de la société civile. Son profil m’intéressait », se rappelle-t-elle. Elle lui a donc tout naturellement envoyé une demande d’ami, précisément « dans la matinée du 1er septembre 2018 ». « Histoire de faire connaissance avec lui et apprendre de ses expériences », s’empresse de préciser Kadiatou.

Le même jour, la réponse à sa demande arrive. Elle est favorable. Le lien est noué et les nouveaux amis peuvent faire connaissance. Entre eux, pour ce début, il est essentiellement question de la vie associative. Engagée, elle veut trouver dans les échanges avec son nouvel ami toutes les raisons de continuer à militer dans son organisation. « Il me donnait des idées et conseils pour mieux m’intégrer dans la société civile. Rien qui se rapportait à nos vies privées. On était dans un cadre purement professionnel. C’était très différent des rencontres que j’avais eues avec d’autres qui, dès les premiers échanges, manifestaient le désir de flirter avec moi », confie celle qui était alors étudiante.

La jalousie piquée au vif

Puis, un beau matin, alors qu’elle surfait en ligne et qu’elle ne savait pas à quoi ressemblait son ami – elle ne l’avait pas rencontré et n’avait pas vu sa photo – elle tombe justement sur sa photo publiée par une femme. Sur l’image, elle remarque qu’il est plutôt mignon et qu’il esquisse un sourire.  Sa jalousie est piquée au vif. « Même les filles partagent ta photo ? Dans ce cas, moi je vais payer les colas pour demander la main de ton petit frère », écrit-elle en effet en commentaire au bas de la photo. Et aujourd’hui, elle avoue que « tout est parti de là ». Pourtant, « c’était pour moi une façon de blaguer », se défend-elle aujourd’hui encore.

Ceci dit, le hasard se mêlera un peu de la suite. Ainsi, la toute première rencontre physique entre les deux relève d’une pure coïncidence. « En fait, sans le savoir, j’ai accompagné un ami dans son bureau.  Arrivée, sur les lieux, je l’ai tout de suite reconnu et lui aussi a fait de même avec moi ». Quelque peu étonné par les circonstances de la rencontre, il lui fait l’accolade et lui glisse : « vous êtes vraiment très belle ». Mais les choses en restent là. Professionnel, le monsieur s’entretient avec l’ami qui lui rendait visite et laisse ses visiteurs repartir. Mais plus tard, dans la soirée, Kadiatou et son futur époux devaient à nouveau se retrouver dans une réunion des acteurs de la société civile pour parler des préparatifs du 60ème anniversaire de l’indépendance nationale. « En plus, on était assis côte à côte », précise-t-elle.

Manifestement séduit, le monsieur finit par proposer le premier rencard. « Je ne me souviens plus de la date exacte exact, mais c’était en début octobre 2018.  Il était en formation en ville et a demandé qu’on déjeune ensemble pour quelques minutes. Il est donc passé me chercher au laboratoire ou je faisais un stage en tant qu’assistante comptable. », se souvient-elle. Mais au lieu des quelques minutes, ce sont trois heures qu’ils passeront ensemble à bavarder. « Ce jour, il m’a demandé s’il répondait au profil d’homme que je voudrais comme époux, car lui voudrait bien m’épouser.  Je lui ai dit que je ne voyais pas d’inconvénient. Du moment où tel serait la volonté de Dieu. Je lui ai promis d’en parler à mon grand-frère début novembre »

« Il était mâture »

A la question de savoir si elle n’a pas fait montre de naïveté en se laissant aussi facilement séduire ? Elle répond : « A aucun moment, je n’ai douté de ses intentions. Dès le début, j’ai compris que c’était une personne mâture qui savait ce qu’elle voulait et où elle allait. Il n’y a pas mal de jeunes avec qui j’ai échangé sur Facebook. Certains sont en Guinée et d’autres, en Europe. Et je sais reconnaître les plaisantins. Ce sont des personnes qui, dès le début, te lancent des mots peu catholiques et essaient de t’attirer dans leur lit. Avec lui, c’était carrément différent. Il était très respectueux dans tout ce qu’il disait ou faisait.  Pour moi, c’était très important. En plus, il venait à la maison, passait me voir au boulot et avait du temps à m’accorder ».

Ainsi rassurée, elle n’a aucun mal à donner une suite favorable à la requête de son ami. Le mariage se fait précisément le 24 mars 2019. Soit environ 7 mois après leur rencontre via Facebook. Et le couple se porte plutôt bien. « Aujourd’hui, nous attendons notre premier bébé. A aucun moment nous ne l’avons regretté.  J’ai fait plus d’une année sans concevoir, mais ni lui, ni sa famille ne me l’ont jamais reproché. Aujourd’hui, j’ai 25 ans et je suis entrepreneure, j’ai ouvert mon propre restaurant avec service de livraison.  Et tout ça avec le soutien de mon époux ».

Bien sûr, de sa propre expérience, elle tire une conclusion qu’elle propose sous forme de recommandation : « Quand on sait utiliser les réseaux sociaux, on peut en tirer des relations fort utiles ».

Asmaou Diallo

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