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AFRIQUE : destin en main, mais à quel prix ?

C’est dans une violence douce que certains peuples attendent patiemment le changement politique, un mieux-être social et une révolution environnementale. Et pour y parvenir par alternative forcée, le pouvoir de la rue redevient lentement le dominant dans l’échiquier politique, comme si l’informel populaire tend à mieux représenter les aspirations du peuple.

En effet, l’état de l’Afrique est en effervescence et à géométrie variable selon les régions, avec des intérêts ambivalents et reposant sur des recompositions politiques internes incessantes.

Pendant ce temps, des générations ont été sacrifiées car appauvries intellectuellement, des territoires ont été oubliés économiquement et abandonnés politiquement. De là, sont nés depuis des années, les mouvements rebelles contre la République.

De ces quelques lignes, le récit n’est pas celui de l’apologie du chaos, mais plutôt celui du cri du peuple quand on sait qu’il faut plusieurs générations pour sortir de la pauvreté.

Osons donc la question qui fâche : ne devrait-on pas s’inscrire dans les reformes transformatrices et assumer l’échec des politiques antérieures pour entamer le progressisme?

Si cela est avéré, les États africains devraient redéfinir leurs missions régaliennes pour contrevenir à l’immédiateté de certaines problématiques telles que : l’éducation, la santé et la sécurité.

À contrario, nous subirons la discontinuité des politiques programmées par quinquennat et évoluant au gré des recompositions politiques sans une appréciation continuelle et à long terme du progrès des secteurs régaliens.

Mais toujours dans le mythe de l’angélisme alors que les coutumes se désagrègent au fur et à mesure que la mondialisation impose ses codes, les politiques s’émeuvent de la propagande réussie quand les illogiques partisanes et électorales se confirment à leurs profits en contrepartie de liasses de billets, du pain pour tous, et un peu de considérations sociales par nomination à des postes de pouvoir.

Ne dit-on pas communément que le feu qui te brûle est celui auquel tu te chauffe ?

Sachant que l’afro-pessimisme ne nous atteint guère, la solution serait de rebâtir notre volonté citoyenne en tant qu’individu et peuple à la fois, se réapproprier notre souveraineté en tant qu’État et enfin, s’investir dans la trajectoire de devenir une puissance internationale en tant que Nation.

Il s’agit d’une construction sur des siècles, mais dont les préludes pourraient commencer ou se construire aujourd’hui.

Comme le disait Cheikh Anta Diop : « Je vois en chaque jeune Africain susceptible de recevoir une éducation un bâtisseur de nation, et c’est ce bâtisseur qui sommeille en chacun de nous que notre éducation doit réveiller.

Le débat est ouvert, partagez-vous vos réflexions !

Tall Madina

 ≠Colombe Noire 

Analyste politique et géostratégique, diplômée en Études Stratégiques, Sécurité et Politique de Défense. Chercheuse sur les questions de terrorisme dans la zone sahélo-saharienne, éditorialiste et écrivaine. Présidente du Mouvement Nouvel Afrique – Nouvelle Génération

Facebook : Tall Madina Officiel / Tall Madina

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