Si du temps du président Alpha Condé, le processus devant déboucher sur l’organisation du procès du massacre perpétré dans l’enceinte du stade 28 septembre a été lent, le CNRD, lui, veut décidément accélérer la dynamique. C’est ainsi que récemment le premier ministre s’est rendu sur le chantier du palais de justice devant abriter ledit procès, afin de s’enquérir du niveau d’évolution des travaux. Au-delà, la question était au menu du Conseil des ministres de ce jeudi 25 septembre 2021. Du compte-rendu de la rencontre, il ressort plusieurs points qui inclinent à croire que les nouvelles autorités veulent aller le plus tôt possible à la tenue du procès.
Même si, à la suite de la visite d’évaluation du premier ministre, aucune communication n’avait été faite pour donner une idée d’avancement des travaux, le Conseil des ministres d’hier a invité la ministre de la Justice et des Droits de l’homme, à accorder une « attention particulière aux travaux de construction du Tribunal spécial devant abriter le procès des événements du 28 septembre afin de les terminer dans les meilleurs délais ».
Par ailleurs, le Conseil s’est aussi penché sur le volet de la formation des magistrats devant piloter le procès. Là aussi, il a été clairement recommandé à la nouvelle ministre d’entreprendre « au plus vite la formation en faveur des magistrats ». De même qu’il lui est demander de relancer le « Comité de pilotage pour que l’ensemble du processus soit prêt dans les meilleurs délais ».
Toutes ces décisions participent de la nouvelle volonté politique que le colonel Mamadi Doumbouya et son équipe manifestent par rapport au traitement diligent de ces événements sombres de l’histoire du pays. Volonté politique que l’ancien président Alpha Condé n’avait suffisamment manifestée. C’est ainsi que plus d’une fois, des dates avaient annoncées pour le démarrage du procès, sans que cela ne se concrétise. L’instruction dans ce dossier, quant à elle, a été bouclée depuis quatre ans.
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