Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a conduit ce dimanche une délégation de l’institution continentale en Guinée. Le Tchadien et sa suite ont été accueillis à l’aéroport international de Conakry-Gbessia par Dr Morissanda Kouyaté, le ministre guinéen des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et des Guinéens de l’étranger, avant d’être reçus en audience par le colonel Mamadi Doumbouya, le président de la transition.
Interrogé ce lundi sur cette visite diplomatique, Mamadou Sylla, a salué la démarche de l’Union africaine. Le président de l’Union démocratique de Guinée (UDG) a invité la junte au pouvoir à multiplier ces genres de rencontres avec les organisations internationales. « Parce que, dit-il, ce sont nos partenaires directs ». Selon lui, pour que les collaborations soient possibles avec ces institutions, les autorités de Conakry doivent mettre en place le plus rapidement possible le Conseil national de transition (CNT). « C’est l’organe qui doit régulariser toute la transition. C’est cet organe qui doit faire notre constitution. Si sa mise en place tarde à se faire, moi je trouve que c’est le seul problème aujourd’hui qu’on a depuis que le CNRD est là. C’est lent », a-t-il estimé.
Poursuivant, Mamadou Sylla a également indiqué que la Guinée, étant membre signataire de la CEDEAO, ne peut pas tourner le dos l’organisation sous-régionale pour négocier au profil de l’Union africaine ou de l’Union européenne. « La Guinée est obligée de travailler avec ces institutions. Mais ça commence avec la CEDEAO [qui va faire le compte rendu] à l’Union africaine qui, à son tour, ira voir l’Union européenne ; parce que l’UE ne peut pas sauter l’UA et la CEDEAO pour venir nous aider. On est obligés de passer par la CEDEAO », a-t-il rappelé, avant d’inviter une fois encore le CNRD à accélérer la mise en place du CNT.
Aliou Nasterlin