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DECHARGE DE DAR-ES-SALAM : « Nous vivons avec les rats, les souris et les cafards » (habitant) 

Depuis des années, les citoyens du quartier Dar-es-Salam 2 dans la commune de Ratoma, non loin de la décharge, cohabitent avec les ordures. Ledjely.com s’est rendu s’est sur les lieux ce lundi 20 décembre 2021, pour recueillir les propos des habitants. Le constat demeure encore alarmant.    

A plusieurs mètres des lieux où se trouve la décharge, on est accueilli de loin par une montagne d’ordure dégageant une fumée âcre qui empêche la vue et une odeur nauséabonde qui transperce les narines à cause des ordures qui sont brulées en longueur de journée.

La seule mosquée du quartier se trouvant à proximité de la décharge est fermée.

Résidant dans le quartier depuis 1985, Mohamed Camara, raconte son calvaire, « nous vivons ici dans des conditions extrêmement difficiles. Pendant la saison pluvieuse, l’eau sale venant de cette montagne rentre dans les concessions et il y a des odeurs nauséabondes qui se dégagent sans cesse.  Si c’est la saison sèche, nous sommes envahis par la fumée qui nous empêche de respirer et qui est souvent source de maladies.  Nous vivons dans une souffrance sans précédent. Dans les maisons, nous vivons avec les rats, les souris et les cafards ».

Facely Mara, chef secteur de rue 14, déplore également la vie qu’il mène auprès de la décharge, « ce n’est pas seulement le quartier Dar-es-Salam qui est touché par les méfaits de cette décharge, il y a aussi les quartiers environnants qui sont touchés. C’est la raison pour laquelle nous sommes constamment malades ».

Malgré les risques de maladies, l’endroit est tout de même réputé être un nid de bandit, nous confie une habitante des lieux sous l’anonymat.

Interpellant le gouvernement, Ibrahima  Camara, dit, « nous demandons aux nouvelles autorités de délocaliser  le dépotoir. Ce n’est pas bon pour notre santé, mais aussi pour notre bien-être.  C’est un endroit qui empêche à nos enfants d’étudier, parce qu’ils vont au dépotoir, il trouve des choses qui ne sont pas encore totalement abimées et qu’ils peuvent revendre pour gagner un peu d’argent et avec ça, ils ne vont pas à l’école ».

Le 22 août 2017, un glissement de terrain avait eu sur les lieux coûtant la vie à une dizaine de personnes et faisant plusieurs dégâts matériels.

Balla Yombouno

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