C’est à un véritable chambardement que s’est livré ce mercredi 29 décembre, le colonel Mamadi Doumbouya dans le secteur judiciaire. En effet, après avoir modifié la veille aussi bien les attributions que l’organisation du ministère de la Justice et des Droits de l’homme, le président de la Transition via une série de décrets rendus publics hier a procédé à des nominations à la fois au niveau cabinet de la nouvelle ministre, à la Cour suprême et même au niveau des juridictions de base. Mais des informations dont nous disposons, il résulte qu’au nombre des décrets publiés, il y en a avec des erreurs. La plus symptomatique étant la nomination d’un cadre en réalité décédé depuis environ deux ans.
Cette incompréhensible erreur se rapporte à Jean-Marie Kolié. Selon le décret lu à la télévision nationale, ce mercredi, il est nommé Conseiller chargé de mission au ministère la Justice et des Droits de l’homme. Il est présenté comme ayant précédemment servi comme conseiller juridique au ministère de la Citoyenneté et de l’Unité nationale. Sauf que l’on nous rapporte que l’intéressé dont le nom complet est Kolié Jean-Marie Foromo, est décédé en janvier 2020. Nommé au poste de Conseiller juridique en juillet 2015 par l’ancien ministre Khalifa Gassama Diaby, il n’avait pas été remplacé par Mamadou Taran Diallo, successeur de ce dernier. « Quand le ministre Taran est arrivé, M. Kolié était déjà malade. Tenant compte de son état de santé, il n’avait pas souhaité le remplacer », nous souffle une source au ministère de la Justice et des Droits de l’homme.
Mais il n’y a pas que la seule erreur dont les décrets d’hier sont truffés. Il y en a également une à propos du nouveau Directeur national des Droits de l’homme. Son nom ? N’Famara Camara. Le hic à ce niveau c’est qu’on dit de lui qu’il était « précédemment directeur national de la réconciliation nationale et de la solidarité ». Seulement, N’Famara était plutôt secrétaire général du ministère de la Citoyenneté et de l’Unité nationale. Poste auquel il avait été élevé par Mamadou Taran Diallo. Par ailleurs, il n’a jamais été directeur national de la réconciliation nationale et de la solidarité.
Fodé Diaouné