Les CAN se suivent et pourraient bien se ressembler pour l’équipe guinéenne. En tout cas, pour de nombreux supporters guinéens, c’est avec une grande appréhension que l’on envisage la Coupe d’Afrique des Nations de football qui débute le dimanche prochain au Cameroun. D’autant qu’à plusieurs égards, les poulains de Kaba Diawara rappellent la très décevante campagne égyptienne de 2019. La lourde défaite de l’équipe de ce lundi 3 janvier face à l’équipe rwandaise, en match de préparation, participant des motifs de désespoir.
3 buts à 0, c’est la correction que les Amavubis ont infligée au Syli national, dans ce tout premier match amical, s’inscrivant dans le cadre des préparatifs de l’équipe guinéenne. Une défaite que les spécialistes imputent en grande partie aux défaillances de la ligne arrière de l’équipe guinéenne. Mais en réalité, le problème n’est pas qu’une question de compartiment. Le prochain représentant guinéen à la CAN ne rassure tout simplement depuis un certain temps. Ainsi, lors du récent 2ème tour des éliminatoires pour le mondial Qatar 2022, l’équipe alors entrainée par Didier Six n’avait pas non plus été à la hauteur des espoirs placés en elle. Pour l’ensemble des six rencontres livrées, elle n’avait récolté que 4 maigres points engrangés avec les matchs nuls concédés face respectivement à la Guinée Bissau et au Soudan, aussi bien à l’aller qu’au retour. De la double confrontation avec les Lions de l’Atlas du Maroc, la Guinée a essuyé un score cumulé de 7-1.
Or, dans l’environnement de l’équipe, il n’y a pas eu depuis des changements majeurs pour qu’on espère une prestation différente. Bien sûr, le technicien belge a été renvoyé. Mais le temps qui nous séparait alors de la CAN n’ayant pas été suffisant pour aller à la quête d’un entraineur de haut niveau, on a refilé l’équipe à Kaba Diawara qui était déjà l’adjoint de Didier Six. Par ailleurs, la crise qui a secoué ces dernières années la Fédération guinéenne de football n’a pas elle non plus, laissé du temps et de la place pour un travail de reconstruction sereine de l’équipe post-Egypte. Crise qui s’est d’ailleurs soldée, début décembre dernier, par la mise en place par la FIFA d’un Comité de normalisation, qui prend à peine fonction.
A la décharge de l’encadrement technique et du tout nouveau CONOR, il importe de relever qu’sein de l’équipe, les supporters dénoncent un faible niveau d’engagement des joueurs. Ceux-ci seraient très peu impliqués. Ce à quoi on peut rajouter qu’au-delà du chauvinisme, l’objectivité commande de reconnaître que dans les rangs du Syli national, les joueurs de haut niveau ne sont pas légion. On en a qui évoluent dans des championnats dont on ignore jusqu’au nom. Et d’autres qui, dans leurs clubs respectifs, passent l’essentiel de la saison, assis sur le banc.
Autant de facteurs qui rendent compte de la défaite d’hier et du peu d’optimisme avec lequel on envisage la prochaine participation du Syli national à la CAN camerounaise.
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