Quarante-huit heures après la création de la nouvelle plate-forme regroupant une centaine de formations politiques, les acteurs politiques de la ville de Kankan saluent le courage et la volonté de leurs leaders à se donner la main pour une transition réussie. Pour eux, la classe politique doit jouer pleinement son rôle.
Plusieurs mois après le coup d’Etat, le CNRD n’a pas encore déterminé la durée de la transition. Le comité national de rassemblement pour le développement dit vouloir laisser le CNT faire ce travail mais, cet important organe de la transition qui fera office de parlement n’est pas encore meublé. Face à ce retard, les acteurs politiques du pays ont créé la coalition des partis politiques. A Kankan, l’initiative est très appréciée : «l’objectif d’une formation est la conquête et l’exercice du pouvoir. Donc vous ne pouvez pas faire une transition et exclure les politiques. Ils veulent être au cœur de cette période sensible. C’est une coalition temporaire car à force de disperser les forces, la junte ne va pas leur donner un ratio satisfaisant pendant cette transition », estime Mady Kaba, coordinateur régional du parti des démocrates pour l’espoir.
Même son de cloche à l’UFDG. Antoine Dogbo Guilavogui, l’un des responsables du parti, parle de maturité des politiques. « C’est une réaction très positive. Ce n’est plus comme avant, quand la classe politique était divisée. Nous allons nous parler d’une seule voix pour être mieux entendu ».
Le secrétaire fédéral du bloc libéral lui aussi se dit satisfait de la mise en place de la coalition des partis politiques. Mais Lanciné Condé souhaite que cette dernière ne soit pas un handicap pour la transition. « C’est une preuve de maturité et de responsabilité. Nous souhaiterions que la transition soit inclusive. Nous voulons voir des actions concrètes au lendemain de la création de cette CPP. Ensuite, elle ne doit pas être une entrave à la transition en cours ».
Au RPG AEC, c’est silence radio pour l’instant. Les responsables locaux rencontrés attendent une réaction du bureau national avant toute prise de parole.
Michel Yaradouno Kankan pour ledjely.com