Après les éboueurs, c’est au tour des travailleurs de la société Albayrak Transport S.A de se faire entendre. Cette fois-ci, non pas pour l’augmentation des salaires, mais plutôt pour demander le départ pur et simple de la société de la Guinée. Ils ont manifesté ce mardi 11 janvier 2022 au siège de la société de transport dans la commune de Matoto, en banlieue de Conakry.
Les travailleurs y scandaient des slogans hostiles à l’entreprise turque. « Nous demandons le départ d’Albayrak. A bas l’injustice. Albayrak, zéro », sont les messages qu’on pouvait entendre. Sur les pancartes, on pouvait lire : « Stop à l’injustice. Nous voulons l’égalité entre tous les travailleurs. Vivement le départ d’Albayrak pour une meilleure gestion du transport public ».
Par ailleurs, ces travailleurs – très en colère – dénoncent le licenciement arbitraire d’un des leurs qui est accusé de vol de matériels par les gérants turcs.
Ahmed Sékou Touré, secrétaire général du collège des travailleurs d’Albayrak-Transport, est revenu sur les raisons de ce débrayage. « Nous étions en débrayage depuis 5 heures pour dénoncer les agissements, l’injustice de la direction d’Albayrak. Nous avons fait le service minimum, vu que nous avons été appelés par le haut commandant de la gendarmerie le colonel Balla Samoura à 14 h pour des pourparlers. Et s’il n’y a pas d’issue favorable, demain ou après-demain aussi, nous allons continuer la grève. Nous étions à 75 bus et aujourd’hui, nous sommes à 22 bus. Nous demandons le départ des Turcs. Depuis leur arrivée en août 2018, ils ne font pas la bonne gestion », a-t-il accusé.
Balla Yombouno
