A l’issue du dernier sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le 09 janvier, consacré à la situation au Mali, les chefs d’États de la sous-région ont pris des sanctions sévères à l’encontre de la junte au pouvoir à Bamako.
A Kankan, cette décision est largement commentée par la communauté malienne résidant dans la ville.
Le secrétaire général de la colonie malienne vivant en Haute-Guinée estime que ces sanctions décision de la CEDEAO sont « injustes », vis-à-vis de son pays. Pour Sinayoko Moussa, l’organisation ouest-africaine devrait être aux côtés du Mali pour combattre le terrorisme et surtout écouter le peuple malien pendant cette période cruciale. « C’est une décision totalement politique. L’institution devrait savoir que la priorité actuelle au Mali est le retour à la stabilité et à la paix. Depuis dix ans, les Maliens souffrent et ce n’est pas le moment de tourner le dos au peuple », a-t-il estimé.
Parlant de la décision des autorités guinéennes de maintenir les frontières ouvertes avec le Mali, il a déclaré n’avoir pas été surpris. « Nos liens datent de loin et ils resteront pour toujours. Nos deux premiers présidents ont toujours œuvré pour la paix et la solidarité entre nous et heureusement que la jeune génération reste toujours sur cette ligne », s’est félicité Sinayoko Moussa.
Dramane Traoré, un autre ressortissant malien invite les dirigeants africains à défendre les intérêts des peuples et non les « avantages occidentaux ou personnels ». « Si la CEDEAO était près des peuples, elle devrait savoir que c’était aux Maliens de décider de leur avenir. C’est aux Maliens de s’exprimer du temps de la transition et non d’une autre personne ou entité. Notre seul souci est de voir cette junte nous amener à une sécurité nationale », a-t-il ajouté.
Michel Yaradouno, Kankan pour Ledjely.com