Le Collectif des partis politiques (CPP) guinéens, cette plateforme qui se voulait le creuset de toute la classe politique, est décidément mort-né. Les premiers signes de déflagration sont partis de la contradiction de jeudi dernier à propos du choix du porte-parole, Lansana Kouyaté, quant à lui, à peine de retour au pays, réserve à cette plateforme des critiques particulièrement acerbes. En effet, en marge de l’Assemblée générale de son parti qui se tenait hier samedi, le leader du PEDN s’est voulu clair et précis. Il n’a rien à faire de ce regroupement constitué, selon ses termes autour de « l’égo ».
Pourtant, l’ancien premier ministre a été saisi pour en faire. « Quand j’étais à Abidjan avec le président de l’UFR, il m’a demandé d’aller à la réunion du CPP, je lui ai que je n’irai pas et mes représentants n’iront pas », rapporte sans ambages le président du Parti de l’espoir pour le développement national. Et à Sidya Touré, il dit avoir expliqué le motif de sa méfiance vis-à-vis du CPP : « Je lui ai ensuite répondu que le CPP a été mis en place autour de l’ego et que tout ce qui a été en mis en place autour de l’ego est destructeur »
Or, estime Lansana Kouyaté, les événements lui auront tout simplement donné raison : « Et ce qui s’est passé, je n’ai pas besoin de vous l’expliquer, la cacophonie a commencé, les tohu-bohu ont commencé ».
L’égoïsme, diagnostique l’ancien premier ministre, est le cancer qui ronge la classe politique guinéenne. « Nous devons laisser notre envie effrénée d’être. Quand tu as l’envie effrénée d’être, finalement tu ne deviens rien », martèle-t-il en effet.
Lamine Kaba pour Ledjely.com