Suite à la manifestation pacifique des étudiants de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, ce jeudi matin, dispersée à coups de gaz lacrymogènes, plusieurs étudiants ont été interpellés par les forces de l’ordre. Pour le président du collectif des étudiants des universités publiques, c’est déplorable que la force soit toujours utilisée en Guinée, surtout contre des étudiants.
En effet, après avoir lancé des gaz lacrymogènes pour disperser les étudiants qui manifestaient pacifiquement pour demander l’amélioration de leurs conditions d’études, notamment l’achat des bus pour eux, la police s’est rendue au campus universitaire pour discuter avec les étudiants.
Selon l’un des étudiants joint par Ledjely.com, le directeur général de la police qui était présent sur place a déclaré que les autorités ont compris les revendications des étudiants. « Il a dit qu’il va donner l’ordre peut importe où nos amis sont détenus pour qu’ils puissent être libérés le plus vite possible. Il a aussi déclaré que nous avons raison de demander à être au même niveau que les étudiants des autres pays, niveau condition de vie mais qu’il a d’abord besoin de se renseigner et savoir où sont nos amis exactement enfin de pouvoir agir », a-t-il rapporté.
Mamadou Oumar Barry, le président du Collectif des étudiants des universités publiques de Guinée, dit déplorer l’usage de la force par les services de maintien de l’ordre. « C’est vraiment déplorable que les autorités puissent arrêter un président des étudiants et un étudiant qui revendique ces droits. Je ne suis pas d’accord. Nous avons appris qu’ils ont été arrêtés mais on vient d’apprendre que le ministère a pris toutes les dispositions pour les libérer. Ils sont dans leurs droits de revendiquer », a-t-il estimé.
Au dernières nouvelles, le président des étudiants de Gamal et les deux autres étudiants arrêtés ce matin auraient été libérés. « Nous demandons aux autorités d’écouter les revendications des étudiants et de les accepter », a lancé M. Barry, précisant que la manifestation d’aujourd’hui est ajournée. « On donne du temps aux autorités d’analyser nos requêtes d’ici la semaine prochaine », nous a confié une autre source du côté de l’université Général Lansana Conté de Sonfonia.
Elisabeth Zézé Guilavogui