Si au sein de l’opinion publique, la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) est globalement perçue comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des anciens collaborateurs du président Alpha Condé, tel n’est pas l’avis qu’en a l’ancien parti au pouvoir. Cet instrument de moralisation de la gestion publique est une nécessité, estime Domani Doré, membre du Bureau politique national du RPG. S’exprimant ce mercredi chez nos confrères de Djoma TV, la porte-parole du parti d’Alpha Condé voit même en la création de la CRIEF un prolongement d’une volonté politique exprimée sous le magistère du président déchu. Quant à ceux qui font un lien un peu trop étroit entre les cadres du RPG et la Cour, Domani Doré promet qu’ils risquent d’être déçus. Vu que le principe de fonctionnement de l’instance devrait reposer sur la neutralité et l’impartialité, son parti n’y voit aucun obstacle, en tout cas.
Aux yeux de Domani Doré, la CRIEF est la consécration du processus menant à la transparence dans la gestion de la chose publique. Mais elle assure que sa est la conséquence d’une volonté qui a démarré depuis la gouvernance du président Alpha Condé. « Tout ce qui peut aider à ce qu’on mette de l’ordre dans l’action publique à travers la moralité sincère dans la manière dont les gens peuvent manipuler la gestion publique, le RPG-arc-en-ciel n’y a jamais vu un obstacle » assure-t-elle
La porte-parole trouve même dans la création de cet organe un motif d’assurance. Au-delà des suspicions qui s’expriment çà et là et des accusations proférées dans tel ou tel autre média, la CRIEF permettra, en effet, selon elle « d’éviter les divagations auxquelles nous assistons grâce aux plateaux télés et radio où chacun, par soucis d’exister, vient faire croire à l’opinion qu’il faut [seulement] poursuivre et sanctionner les cadres du RPG-arc-en-ciel ».
Elle préconise juste que la CRIEF, dans son approche, soit la plus exhaustive possible. Elle devrait tenir compte, selon les termes de Domani Doré de « la taille et de l’âge de notre Etat ». En d’autre termes, « tout ce qui a eu comme crime dans ce pays, de la première République à nos jours soit pris en compte », préconise-t-elle à l’endroit des juges de la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF)
Aliou Nasterlin