Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 20 janvier 2022, à la Maison de la presse à Kipé-Dadya, la Coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale (CGCPI), commémorant les événements douloureux survenus en Guinée aux mois de janvier et février 2007, a lancé un appel aux autorités du pays, aux partenaires bi et multilatéraux de la Guinée, aux organisations de la société civile ainsi qu’aux associations de victimes.
Aux autorités guinéennes, la coalition demande à ce qu’elles acordent à la justice les ressources nécessaires afin d’examiner les cas graves de violations des droits de l’homme pendants devant les juridictions guinéennes, mais aussi qu’elles allouent une indemnité provisoire à toutes les victimes de violations graves des droits de l’homme en Guinée.
Aux partenaires bi et multilatéraux de la Guinée, elle demande qu’ils continuent de soutenir le pays dans la cadre du renforcement de la justice et de la construction de l’Etat de droit.
Aux organisations de la société civile et aux associations des victimes, la coalition demande qu’elles restent unies dans le combat pour la promotion et la protection des droits de l’homme en Guinée.
Survenus il y a de cela 15 ans, ces événements avaient entraîné « la mort de 186 morts, 1 188 blessés graves, 940 arrestations, des détentions arbitraires et des tortures ». Avec l’avènement du CNRD au pouvoir, ces défenseurs des droits de l’homme espèrent une avancée dans le dossier afin que justice soit faite.
De 2007 à 2022, la Coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale a aussi tenu à rappeler aux nouvelles autorités guinéennes que le retard de la tenue du procès est en train de jouer en défaveur des victimes ; en ce sens où beaucoup sont décédées, certaines sont malades et vivent dans la précarité la plus absolue mais aussi que des femmes atteintes du VIH SIDA suite aux viols dont elles ont été victimes ont été répudiées par leurs maris.