Après les Officiers de police judiciaires (OPJ), ce sont les huissiers qui étaient ce vendredi en face du nouveau procureur général de la Cour d’appel de Conakry. Au cœur des échanges, les problèmes et difficultés relevés dans le cadre de l’exécution des décisions de justice par les huissiers. Alphonse Charles Wright en profitant pour mettre en garde les huissiers contre les abus.
Dans un premier temps, le procureur général a tenu à rappeler à ses interlocuteurs du jour toutes les voies de recours qui sont offertes aux citoyens à la suite d’une décision de justice. Des voies dont le recours effectif doit leur être garanti, préconise Charles Wright.
Le procureur abordant ensuite le chapitre du travail des huissiers, il admet qu’ils doivent « être protégés dans le cadre de (leur) travail ». Mais s’empresse d’ajouter à leur intention : « Mais faudrait-il qu’en faisant votre travail, vous ne commettiez pas des abus ». Car, s’ils se laissent aller à des abus, « la riposte et la conséquence juridique seront la sanction disciplinaire pourquoi pas des sanctions pénales », leur dit Charles Wright.
Mais à l’occasion, le procureur général avait également un message à destination des citoyens. « Lorsque vous voyez un huissier de justice sur le terrain, sachez qu’il est là dans le cadre de l’exécution d’une décision de justice qui est rendue au nom du peuple, pas au nom du magistrat qui l’a rendue. Arrêtez de jeter les pierres, arrêtez de vous opposer avec violence. Si vous estimez que la décision qu’il est en train d’exécuter n’a pas acquis l’autorité de la chose jugée, mettez-vous en rapport avec le procureur général pour remonter l’information. Tout de suite, il demandera à l’huissier de venir à son bureau pour voir la légalité de ses actions. Comme ça, à partir de là tout le monde sera à l’abri ».
Et c’est pourquoi, annonce-t-il, à l’occasion : « Désormais, aucune réquisition de justice ne sera signée si le dossier ne dénote pas que la décision rendue est exécutoire. A partir d’aujourd’hui c’est clair »
Balla Yombouno