Agé de 16 ans, Elhadj Sékou Diaby, jeune mécanicien est un espoir pour sa famille. Il a arrêté l’école en classe de 7 années quand il avait 15 ans pour aider sa mère à subvenir aux besoins élémentaires de sa famille. « Je fais la mécanique depuis près de 2 ans maintenant. Avant j’allais à l’école mais j’ai abandonné, parce que ma famille n’a pas les moyens de me payer mes frais de scolarité ». Explique-t-il les yeux fixés sur la roue d’une moto.
En réalité, la décision d’abandon de l’école par cette jeune est consécutive au départ de son père pour l’aventure. Celui-, en effet, ne donne pas de nouvelles depuis plus de 2 ans i. Sékou Diaby n’y était peut-être pas préparé. Mais les réalités l’ont contraint à assumer les responsabilités de chef de famille, avant d’en avoir l’âge. Etant l’unique garçon, il a pris les responsabilités qu’il estimait les siennes. « Mon père est parti, laissant ma mère avec mes sœurs et moi. Je suis le 2ème d’une famille de 7 enfants, mais aussi l’unique garçon. Donc, je devais trouver un travail pour aider ma maman à gérer certains besoins », explique très naturellement.
Le choix de la mécanique ne cependant le fruit des nécessités dans lesquelles se trouvait le jeune Sekou Diaby. Il a été plutôt guidé par une certaine curiosité. « Il y a quelques années un ami m’a prêté sa moto. Quand je l’ai conduite, j’ai aimé et je voulais vraiment savoir comment sont conçus ces engins. C’est pourquoi puisqu’il fallait choisir autre chose que l’école j’ai choisi la mécanique »., dit-il. Mais c’était à refaire, il n’hésiterait pas un seul instant. « Aujourd’hui, je ne le regrette pas. J’ai appris beaucoup de choses et en plus je suis payé maintenant. Avec cet argent, je subviens à mes besoins et j’aide ma mère » conclut-il.
Selon Sow Sounkarou, son maitre mécanicien, Elhadj Sekou Diaby figure parmi ses meilleurs élèves. En moins de 2 ans, dit-il, ce dernier à une maîtrise que d’autres apprentis, vieux de quatre ans, n’ont pas encore. « Ce petit aime ce qu’il fait et il est très intelligent. Il a trouvé beaucoup de jeunes ici, mais il les a tous dépassés en expérience. S’il continue sur cette lancée, il vivra très bien de ce travail », prophétise le maître mécano.
Asmaou Diallo