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PENDAISONS DU 25 JANVIER 1971 : les familles des victimes demandent au colonel Mamadi Doumbouya d’ouvrir les fosses communes

L’Association des victimes du Camp Boiro a commémoré ce mardi 25 janvier 2022, l’an 51 des pendaisons publiques du 25 janvier 1971 en Guinée. A cette journée, les descendants des victimes ont demandé aux nouvelles autorités de réconcilier les Guinéens et d’ouvrir les fosses communes partout en Guinée.

Après la lecture du saint coran au domicile de Tely Diallo, premier secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine — l’ancêtre de l’Union africaine — qui fait partie des victimes du régime du président Ahmed Sékou Touré, ils ont pris la direction du camp Boiro pour le dépôt de la gerbe de fleurs à la mémoire de leurs parents, pendus ou exécutés, avant d’être enfouis dans des fosses communes.

« La journée du 25 janvier 1971, nous la commémorons chaque année depuis 1985. Parce que ce jour-là il y a eu des exécutions sur toute l’étendue du territoire, il y a eu des pendus dans toute la Guinée. À Conakry, au pont 8 novembre, 4 personnes ont été pendues. Donc, plus de 80 guinéens ont été exécutés et pendus le 25 janvier 1971. C’est une date qui ne peut pas passée inaperçue pour nous. Donc chaque 25 janvier nous venons prier pour les défunts, nous nous recueillons, nous commémorons ces événements douloureux afin que leurs âmes reposent en paix », a expliqué Abdoulaye Conté, le président de l’Association des victimes du Camp Boiro.

S’adressant aux nouvelles autorités, il leur a formulées les remerciements de l’association « pour nous avoir ouvert les portes du camp Boiro qui nous ont été fermées depuis 2 ans (…) C’est une occasion pour demander au président colonel Mamadi Doumbouya de réconcilier les Guinéens entre eux ». « Nous demandons une fois encore qu’une vraie commission de vérité, justice et réconciliation se tienne en Guinée pour évoquer ce qui a constitué les douleurs du passé. L’objectif est de mettre absolument fin et que plus jamais de telles violences ne soient faites en Guinée. Plus jamais qu’on ne puisse pas respecter un individu », a-t-il exhorté.

Après être passé par la prison, le père du président de l’Association des victimes du Camp Boiro, Ansoun Conté, a été exécuté le 05 janvier 1971. Tout comme des centaines voire des milliers d’autres Guinéens, ces victimes du premier régime « sont dans les fosses communes où elles ont été jetées ».

« Je demande au président Doumbouya de prendre en compte nos revendications, à travers la vérité et la justice afin qu’on puisse se réconcilier. Que pour une fois en Guinée qu’on puisse avoir le courage d’ouvrir les fosses communes afin qu’il n’y ait plus de charniers et que les restes soient remis aux parents, aux familles qui n’ont pas encore pu faire leur deuil. Nous demandons à ce que les biens immobiliers qui ne sont pas encore spoliés, qui ne sont pas remis aux familles qu’on puisse les remettre. Nous demandons que la partie carcérale où nous sommes aujourd’hui puisse être remise à l’association afin que chaque année qu’on ne demande pas l’accès de ce camp si difficilement », a lancé Abdoulaye Conté.

Balla Yombouno

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