Dans le cadre de la lutte contre la prolifération des cliniques clandestines en Guinée, la Fédération nationale des cliniques privées de Guinée (FNCPG) demande la mise en place d’une direction nationale des cliniques privées au sein du ministère de la santé. L’appel a été lancé par ces médecins au cours d’une conférence de presse qu’ils ont animée ce jeudi 27 2022 à la Maison de la presse sise à Kipé-Dadya, dans la commune de Ratoma, à Conakry.
Rappelant la nécessité de faire le ménage dans le secteur des cliniques privées pour éviter de nombreux cas de décès, notamment comme celui de M’mah Camara, décédée en Tunisie au mois de novembre dernier suite à un viol collectif, suivi d’opérations mal effectuées dans une clinique clandestine de Conakry, Dr Golé Béavogui, le président de la FNCPG a indiqué que l’organisation qu’il dirige avait engagé plusieurs démarches auprès des autorités sanitaires guinéennes pour présenter le « bien-fondé de la création d’une direction nationale des cliniques privées » dans le pays, afin de lutter contre la prolifération des cliniques clandestines. Des démarches qui, selon lui, sont restées sans suite. « Nous pensons que cela a été une erreur qu’on peut corriger », a-t-il souligné.
Pour lui, afin que ces nombreux défis « importants qui gangrènent le secteur des cliniques privées » puissent être relevés, il faut nécessairement mettre en place une institution forte, en l’occurrence la direction nationale des cliniques privées qui sera placée sous la tutelle du ministère de la Santé. « Dans le cadre du bon fonctionnement du système de la santé en Guinée, nous demandons humblement au colonel Mamadi Doumbouya de revenir pour la mise en place de cette direction nationale, car les structures sanitaires privées en Guinée constituent la première porte d’entrée des patients et elles assurent 75% des consultations de patients », a plaidé Dr Beavogui, avant de chiffrer à 10% le nombre de cliniques clandestines au sein de l’ensemble des structures privées. Ce qui, selon lui, « constitue une menace » pour la santé des populations.
Aliou Nasterlin