Toute la journée d’hier, jeudi 27 janvier 2022, une liste de prétendus fonctionnaires de la police nationale, mis à la retraite il y a quelques semaines, a fait le tour des réseaux sociaux et des médias en ligne, annonçant leur réhabilitation par le ministère de la Fonction publique.
Une « information » démentie par le ministre du Travail et de la Fonction publique, Julien Yombouno, qui s’est exprimé dans la soirée à la télévision nationale (RTG).
Et ce vendredi, c’est au tour de son homologue de la Sécurité et de la Protection civile, Bachir Diallo, de démentir l’existence d’une telle liste. Invité des « Grandes Gueules », ce matin, sur les antennes de la radio ESPACE FM, il a apporté des précisions. « Le fichier de la Fonction publique est un fichier qui est truqué. Dès que les gens ont entendu qu’il allait y avoir retraite, il y a des gens qui sont allés modifier leurs dates de naissance. Parmi les gens qui sont sur ces listes–là, il y en a ceux qui ont eu deux voire trois dates de naissance. Pour faire la retraite à la police, ça a été une tâche extrêmement fastidieuse. Il a fallu qu’on se réfère aux matricules parce qu’on ne pouvait pas prendre la série des matricules d’une année très antérieure et quand vous modifiez votre matricule, vous n’avez plus de solde. Lorsqu’on s’est aperçu que les gens ont pu modifier leurs dates de naissance, on s’est référé aux matricules. On a dû travailler des nuits durant. Le président de la transition a insisté, que personne n’aille à la retraite de façon arbitraire. Il a ajouté je ne veux pas qu’il y ait des erreurs », a-t-il expliqué, rappelant qu’il n’y a eu aucun rappel de fonctionnaires partis à la retraite.
Balla Yombouno