Situé à 25 kilomètres de la sous-préfecture de Sangardo et à 50 kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Kissidougou, le village de Kouroukonko a enregistré mercredi dernier un sinistre. Il s’agit bien d’un feu de brousse qui a consumé 28 cases et leurs contenus. Mais aucune perte en vie humaine n’est signalée. Les sinistrés vivent actuellement à la belle étoile.
A l’orée du village, on aperçoit à la première vue des cases calcinées, des stigmates du feu sur le reste des habitations consumées. A travers le village, on aperçoit également hommes et femmes, tous attristés.
Interrogée par le correspondant du Djely dans la région, une des victimes est revenue sur les circonstances de ce drame. « C’est le feu de brousse qui a atteint le village à partir de 13h-14h, au moment où toute la population était aux champs. 28 cases ont été brûlées (…) On a tout perdu : nos greniers, nos habits et autres objets. Les citoyens souffrent ; même trouver à manger, c’est des problèmes », a expliqué Mara Kikala.
A l’autre bout du village, Kali Camara, la soixantaine, tourne autour de ses habitations consumées et se souvient encore de ce sinistre. « Le feu nous a surpris. Dès sa déclaration, on est venus pour l’éteindre mais on a été débordés. Tous nos biens sont partis en fumée. J’avais 700 000 francs guinéens gardés à la maison, tout ça a été réduit en cendres. Trois de mes cases sont brûlées », a dénombré le vieil homme.
Ayant tout perdu, il lance un appel à l’aide. « Nous demandons au gouvernement de nous venir en aide. Car, on a tout perdu dans cet incendie. Nos enfants qui sont à l’école ont perdu tout », a-t-il précisé.
A un autre endroit du village sinistré, notre équipe prend contact avec une femme complètement désemparée. « On n’a rien comme nourriture, on n’a pas d’habits. Tout ce qu’on nous avait confié sont brûlés. Ce sont des voisins des villages environnants qui viennent nous donner des ustensiles de cuisine et même la nourriture. Mes enfants ont fait deux jours sans manger, tout simplement parce qu’on a rien », s’alarme N’nah Faro.
Niouma Lazare kamano, correspondant régional du Djely en Guinée forestière