Adama Bah est une vendeuse de riz à quelques mètres du marché de Kiroty-Mosqué, dans la commune de Ratoma. Chaque jour, elle est debout dès 5 heures du matin, pour commencer à cuisiner. A 8 heures, déjà, la première marmite est descendue, et la restauratrice est prête à accueillir ses premiers clients.
Avec les coups de pouce de trois jeunes filles, elle propose plusieurs sauces à sa clientèle : la sauce de feuille de manioc, la sauce d’arachide, la sauce de feuille de patate, la sauce “tomboo” et la sauce claire sont les plus appréciées de ses clients. Adama Bah cuisine au moins 50kg de riz par jour. Ce qui est un travail énorme pour elle et ses trois jeunes employées. « Nous nous levons à 5 heures du matin et nous couchons à 22 heures, tous les jours du lundi au samedi », explique-t-elle. « C’est très fatigant de passer toute la journée entre le feu et la vapeur. Ce n’est vraiment pas facile. En plus, les marmites sont grosses et lourdes », ajoute la mère de famille.
Mais grâce à cette activité, elle parvient à nourrir et à payer la scolarité de ses six enfants. « Le premier avantage de vendre de la nourriture, c’est que ta famille peut manger ce que tu cuisines. Et avec les bénéfices, tu peux payer l’école des enfants, les soigner et même faire autres choses. J’ai six enfants dont quatre enfants qui étudient, et le plus grand fait le bac cette année. Ils sont tous dans des écoles privées. C’est grâce à cette activité que je paie tous les frais », explique la mère de famille fière de pouvoir prendre en charge sa famille.
Clientèle satisfaite
A quelques microns d’Adama Bah, ses clients dégustent leurs plats préférés, fraîchement descendus du feu. Moussa — l’un d’eux — est un de ses fidèles clients. « Chaque matin, je viens manger ici. J’adore sa cuisine. En plus, la viande bien cuite ! Elle fait plusieurs sauces. Mais ma préférée, c’est la sauce claire viande. Je paie tous les matins un plat de 15 000 francs guinéens », explique-t-il, très satisfait du plat qu’il déguste.
Asmaou Diallo