Alors qu’elle est l’un des domaines visés par l’opération de récupération « des biens de l’État », la Cité ministérielle se voit accorder un examen qui se fera « sans passion ». L’annonce a été faite ce jeudi, à l’occasion du Conseil ordinaire des ministres, tenu sous la présidence du colonel Mamadi Doumbouya.
« Le colonel Mamadi Doumbouya a rappelé sa ferme volonté à poursuivre le programme de récupération des domaines de l’État. Cependant, concernant le cas particulier de la Cité ministérielle, le Chef de l’Etat a rappelé la diversité des situations qui prévaut dans cette zone. Il a pécisé que l’examen du cas particulier se fera sans passion et dans le respect scrupuleux des règles de l’art », peut-on lire dans le compte-rendu du conseil.
Si la Cité ministérielle est le seul domaine à bénéficier, pour l’instant, de cet examen particulier, il convient de souligner que plusieurs domaines dont l’État réclame la paternité sont concernés par cette opération de récupération des biens supposés appartenir à l’État guinéen. Mais les plus célèbres des propriétaires visés sont Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré, deux anciens Premiers ministres, que la Direction du patrimoine bâti demande de vider leurs résidences au plus tard le 28 février prochain. Transportée devant la justice, cette demande est pendante devant le tribunal de Dixinn. La justice doit rendre son verdict ce vendredi, après l’ouverture des débats mercredi.
La question que beaucoup pourraient se poser après cette demande du colonel Mamadi Doumbouya de faire examiner le cas de la Cité ministérielle, c’est pourquoi ne devrait-on pas étudier de la même manière tous les dossiers concernant la récupération « des biens appartenant à l’État » ? Cela permettrait sans doute de faire de la justice la boussole, comme l’a promis le président de la transition au moment de sa prise du pouvoir, d’autant que de nombreux occupants disent détenir les droits de propriété qui les autorisent à occuper ces domaines.