La trentaine révolue, Ibrahim Kalil Diallo est chauffeur de taxi-moto à Conakry. Un travail qu’il exerce depuis plusieurs années dans la capitale guinéenne. Rencontré en pleine activité, le jeune homme a partagé son parcours à une journaliste du Djely.
Pour commencer ce travail, il a reçu le soutien de son grand-frère. C’est ce dernier qui lui a acheté sa première moto à condition qu’il rembourse l’argent investi. Ce que le taxi-motard fit au bout de quelques mois. « Je n’avais pas les moyens en 2015. Donc, mon grand frère qui vit en Occident m’a acheté ma première moto. Je devais lui rendre l’argent petit à petit. Quand j’ai pu rembourser jusqu’à la moitié de l’argent investi, il m’a offert le reste », se rappelle-t-il.
Aujourd’hui, Ibrahim Kalil conduit sa cinquième moto, et ne se plaint pas de sa recette quotidienne. Il travaille tous les jours de 8h jusqu’à tard dans la nuit. « J’ai beaucoup de clients, et je travaille tous les jours. Je peux gagner jusqu’à 250 mille francs par jour. Je sors de chez moi à 8h, je prends une pose à 18h. Je recommence à 20h et je roule jusqu’à 1h de matin », explique le taxi-motard.
Cela fait six ans qu’il vit que de ce travail qui permet de s’occuper de sa mère qui est au village, mais aussi de sa femme et de ses enfants. « Depuis 2015, je suis marié. Par la grâce de Dieu, je ne me plains pas. Avec ce travail, je m’occupe de ma mère au village, je m’occupe aussi de ma femme et de nos deux enfants. Quand des membres de ma famille aussi ont besoin de moi, je suis en mesure de les aider », avoue-t-il fièrement.
Mais malgré l’indépendance financière que lui procure ce travail, Ibrahim Kalil Diallo regrette ne pas pouvoir passer beaucoup de temps avec sa famille.
Actuellement en location dans un quartier très prisé de Conakry, il envisage déjà de s’acheter un terrain afin de pouvoir se construire sa propre maison. Certes le chemin est encore long, mais il travaille de manière acharnée pour le concrétiser.
Asmaou Diallo