L’insécurité ne connait pas de répit dans la région de la savane. En tout cas, avant-hier vendredi, des malfrats ont tiré à bout portant sur un jeune d’une trentaine d’années, dans la commune rurale de Kintinian, précisément au carrefour Kamatidia, à 30 km de Siguiri. Blessé, la victime a rendu l’âme plus tard. Ses tueurs, quant à eux, demeurent non identifiés encore.
A quelques jours du mois de ramadan, l’insécurité refait surface dans la savane guinéenne. Magan Kamissoko, jusque-là revendeur d’or, a été la cible d’une attaque armée dans la nuit de vendredi à samedi. Dr. Abdoulaye Bachir Condé, en service aux urgences de l’hôpital de Siguiri, explique les circonstances dans lesquelles son équipe a reçu le corps de la victime. « C’est à 20 heures qu’on a été appelé par un informateur de cette fusillade d’un jeune par des bandits. Alors qu’on s’apprêtait pour se rendre là-bas, un nouvel appel est tombé nous informant qu’ils étaient déjà en route. La victime était un orpailleur résidant à Kintinian. Les témoins nous ont dit qu’on lui tiré dessus à bout portant, au rond-point de Kamatidia », explique le médecin.
Se prononçant sur la cause de sa mort, le médecin poursuit : « La cause de sa mort est un choc hypo- volumique. Cela veut dire qu’il a perdu l’entièreté du sang avant d’arriver au service des urgences. C’est un dépôt de corps qui a été fait à notre niveau ».
Le médecin-lieutenant en a profité pour inviter à plus de vigilance pendant cette période : « Je demande aux gens d’être vigilants pendant cette période précédant le ramadan. Le constat révèle qu’il y a trop d’attaques à Siguiri à la veille du ramadan. Que chacun veille et fasse des dénonciations donc ».
Michel Yaradouno, Kankan pour ledjely.com
