Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas pour les enseignants contractuels non retenus à la Fonction publique. Si la semaine dernière, le collectif qui revendique la prise en compte de ses membres avait su marcher à Kaloum sans incident, la manifestation d’hier, elle, en a connu. En effet, elle a été émaillée d’arrestations dans les rangs des enseignants qui dénoncent une tricherie dans le processus de sélection des enseignants recrutés récemment au compte de la Fonction publique locale.
A en croire Adourahmane Aissatou Diallo, le représentant du collectif à Labé, le porte-parole du mouvement Mamadou Djanka Sow, les représentants à Kankan, Moussa Diakité, celui de Forécariah, Balla Oularé, le représentant du Forecariah ainsi que deux autres membres dont le représentant à Fria sont ceux qui ont été arrêtés.
De fait, la semaine dernière, à l’issue de la marche qu’ils avaient effectué du rond-point du Port autonome de Conakry aux abords du palais Mohamed V, les représentants du groupe avaient été reçus par le chargé de mission de la présidence. Et c’est parce que cette rencontre n’avait pas eu de suite comme cela était manifestement pas convenu que, ce lundi 23 septembre, ils avaient à nouveau battu le pavé dans l’espoir, cette fois, de voir le général Mamadi Doumbouya en personne. « Parce qu’on s’est rendu compte qu’il n’est pas informé », se justifie Abdourahmane Aïssatou Diallo.
Mais à la place du président du président, c’est aux policiers que les manifestants ont eu à faire. C’est ainsi que de leur engagement à la Fonction publique, leur revendication se reporte désormais vers la libération des camarades interpellés. « Libérez-les immédiatement, parce qu’on n’est pas sorti pour manifester, mais pour faire une plaidoirie », lançait sans trop de conviction Abdourahmane Aïssatou.
Même si, assure-t-il : « On va continuer jusqu’au bout. On ne va pas se lasser. Nous sommes là jusqu’à leur libération »
Balla Yombouno
