A l’initiative du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), en collaboration avec le projet ‘’Notre Santé’’, financé par l’USAID, se tient depuis le 17 septembre 2024, à Dubréka, à l’intention des prestataires de santé, un atelier de formation sur la prévention et le contrôle du paludisme pendant la grossesse. 25 prestataires composés d’agents CPN, de sages-femmes et de chefs de poste de santé ont pris part à cette formation dans la salle de réunion de la Direction préfectorale de la santé de Dubreka.
Cette formation est organisée dans le but de renforcer les capacités de nouveaux prestataires sur les nouvelles directives de prévention et de prise en charge du paludisme, y compris pendant la grossesse. Dr Bérété Souleymane, conseiller principal en matière de lutte contre le paludisme au sein du projet USAID/Notre Santé, précise la vision du projet : « Le projet USAID/Notre Santé est un projet de renforcement du système de santé local. Notre cible principale est la population vulnérable, avec un accent particulier sur les femmes enceintes. Cette formation vise à renforcer les compétences des prestataires de santé qui sont les sages-femmes et d’autres agents impliqués dans le suivi des femmes enceintes ».
Pour sa part, la Directrice préfectorale de la santé et de l’hygiène publique note que les participants ont bénéficié d’une formation sur la prévention et la PEC du paludisme mais aussi sur les Soins obstétricaux et néonataux d’urgence de base (SONUB). Selon Dre Bintou Condé, ainsi, avec la formation qu’ils ont reçue, les participants savent désormais « comment se comporter devant une femme enceinte en face des complications liées au paludisme, comment se comporter devant un nouveau né pour la prise en charge rapide des complications avant de référer le patient à l’hôpital préfectoral »
Après trois jours de formation théorique, les participants ont été répartis en deux groupes entre le centre de santé urbain Mafoudia et l’hôpital préfectoral de Dubreka pour une session clinique. Session qui permet aux participants de renforcer les compétences pratiques. Bountouraby Camara, sage-femme au centre de santé Ouassou explique en des termes clairs les acquis qu’elle aura tirés de cette formation de quatre jours. « Avant la formation, je savais comment procéder au diagnostic et au traitement du paludisme. Mais je ne savais pas que la quinine comprimé et celle injectable sont retirés du traitement du paludisme, selon les directives en vigueur du PNLP. Maintenant, pour le traitement du paludisme grave en première intention, il faut utiliser Artésunate injectable. A défaut, nous pouvons utiliser l’artéméther injectable », indique-t-elle.
Aux partenaires, Bountouraby Camara, la sage-femme de Ouassou recommande de poursuivre la formation continue des agents de santé. « Les partenaires doivent continuer cette initiative même s’il faut organiser des supervisions formatives dans nos différents centres pour rehausser notre niveau », suggère-t-elle
Pour les autorités guinéennes, la réduction de la mortalité maternelle et infantile constitue une priorité. D’où cette formation à l’intention des agents de santé qui, à leur tour, seront des messagers dans leurs centres hospitaliers respectifs. « Le paludisme constitue la première cause de mortalité dans notre pays. C’est à cause de cette grande mortalité que le ministère de la Santé à travers les IRS et les DPS sont en train de mettre en place leurs plans d’action pour la lutte contre le paludisme. Nous avons la chance d’avoir des partenaires qui nous accompagnent dans cette lutte comme le projet “Notre Santé” de l’USAID. Nous sommes en train de dérouler ces plans d’action annuels. Alors cette formation que nous sommes venus superviser rentre dans ce cadre. Ces agents seront formés ici et à leur retour, ils vont appliquer les principes qu’ils ont reçus au cours de cette formation et nous passerons pour la supervision pour vérifier la mise en œuvre des notions qu’ils ont acquises ici. Grâce au ministère de la Santé, au gouvernement, et nos partenaires, la prise en charge du paludisme est gratuite, les accouchements et tout ce qui concerne la santé maternelle et infantile sont gratuits. Nous sommes dans cette lutte pour que les stratégies du ministre de la Santé soient mises en œuvre sur le terrain », assure Dr.Mamadou Houdy Bah, Inspecteur régional de la santé de Kindia.
Djenaba Mara