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Éducation : à Koundara, le déficit d’enseignants ne reste pas sans conséquence

Dans la localité de Koundara, la direction préfectorale de l’Éducation souffre d’un déficit d’enseignants, et ce, malgré le récent recrutement effectué au sein de la fonction publique. Dans une interview accordée à notre correspondant régional, le directeur préfectoral de l’Éducation a fait cette déclaration.

Le recrutement par le gouvernement guinéen de 10 000 enseignants dans la fonction publique n’a pas abouti à une résolution du déficit d’enseignants à Koundara. D’après le directeur préfectoral de l’Éducation de Koundara, la demande en professeurs est pressante dans cette commune frontalière.

« Au primaire, j’ai un besoin de 267 enseignants. Au secondaire, j’ai un besoin de 20 enseignants. Depuis 2021-2022, on avait des contractuels communaux au nombre de 300 et plus. Au cours de l’évaluation du gouvernement, 217 ont été évalués. Seulement 115 sont admis. Les 202 ont été remerciées. Donc, les places que les gens là occupaient constituent un besoin », souligne-t-il.

Afin de préserver l’année scolaire et d’assurer que les enfants restent en classe, les autorités éducatives du « Badiar » ont élaboré diverses stratégies.

« Il y a la multigradation des faibles effectifs. C’est-à-dire regrouper deux ou trois groupes pédagogiques dans une même classe avec un seul enseignant. Il y a des endroits où un seul enseignant peut regrouper la 1ère, 2ᵉ et 3ᵉ année dans une même classe. Il y en a d’autres aussi qui se déplacent entre les salles de classe. L’autre stratégie, c’est d’utiliser les contractuels locaux autrefois appelés communautaires que nous recrutons en commun accord avec la communauté pour compenser les vides », explique-t-il.

Face au déficit, le directeur préfectoral de l’Éducation de Koundara invite l’État à pérenniser le recrutement des enseignants dans le pays pour combler le vide.

« Si l’État a les moyens, c’est de voir comment recruter chaque année un peu d’enseignants. Là, on peut au moins espérer combler le vide à court terme, peut-être », lance Mamadou Bhoye Barry.

Reste à savoir si l’appel du DPE Koundara tombera dans les bonnes oreilles.

Mamadou Bah, depuis Boké

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