L’Institut Français de Guinée, en partenariat avec plusieurs structures, notamment la communauté des anciens diplômés de l’enseignement supérieur français en Guinée, a procédé ce vendredi 27 juin au lancement de la première édition du Salon des Stages à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia. Organisé dans le cadre des Alumni Days, un événement mondial porté par Campus France pour célébrer les anciens diplômés des universités françaises à travers le monde, ce salon a réuni une centaine d’étudiants venus de divers horizons. Il vise à permettre aux alumni guinéens de jouer un rôle clé dans la transmission de compétences et à contribuer à l’employabilité des jeunes.
Cette session de coaching et de recrutement destinée aux jeunes diplômés de Guinée et d’ailleurs s’étend sur deux jours, du vendredi 27 au samedi 28 juin.
Prenant la parole, la chargée de mission Alumni et Diaspora à l’Institut Français de Guinée Issiaga Djiba Diallo est revenue sur les motivations de cette initiative.
« Dans le cadre de notre célébration à Conakry, nous avons choisi d’organiser une activité tournée vers les étudiants, car nous-mêmes, anciens diplômés guinéens, souhaitons nous placer dans une dynamique de transfert de compétences et d’opportunités. Aujourd’hui, de nombreux anciens diplômés de France revenus en Guinée travaillent dans des entreprises prestigieuses. Étant intégrés dans ces structures, nous avons la possibilité d’ouvrir des portes aux jeunes pour des stages », a-t-elle expliqué.
Elle a ensuite présenté le déroulement des deux jours d’activités. « Ce vendredi est consacré à un atelier entre anciens diplômés de France et étudiants. Nous leur expliquons comment rédiger un CV et une lettre de motivation, réussir un entretien d’embauche, développer des soft skills, ou encore rechercher efficacement des stages en ligne. Demain, samedi, place à la pratique. Les entreprises viendront rencontrer les étudiants coachés la veille, avec l’objectif de recruter ceux qui se démarqueront pour des stages d’un à trois mois ».
Le directeur de l’Institut Français de Guinée, Sébastien Vittet, a évoqué la volonté de pérenniser cette initiative. Il a annoncé la mise en place prochaine d’une station dédiée à l’intelligence artificielle, destinée à initier les étudiants à cette technologie d’avenir.
« On parle souvent des dangers des nouvelles technologies, mais il existe aussi un autre versant : celui des outils qui accélèrent l’apprentissage et facilitent la réponse aux besoins du marché. Ce salon n’est pas un événement ponctuel. Ce qui compte, c’est ce que nous construirons entre aujourd’hui et la prochaine édition. L’objectif, c’est de ne laisser personne de côté », a-t-il indiqué.
Lucie Zéboulou Lamah, porte-parole de l’AJGF et première dauphine de Miss Guinée France 2025, a qualifié l’événement de « véritable passage de relais ». Elle a rappelé que l’initiative vise avant tout à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes en Guinée. « Notre ambition est de mettre en place un cabinet solidaire dédié à l’accompagnement vers l’emploi. Mais ce projet ne peut aboutir sans une mobilisation collective. Il a besoin de vous, de nous tous. Ensemble, faisons de l’emploi des jeunes une priorité », a-t-elle lancé avec conviction.
De son côté, le vice-recteur chargé des études de l’Université de Sonfonia Pr Momo Sylla a salué l’initiative, la qualifiant de précieuse dans un contexte de réformes éducatives.
« Nous sommes très heureux de les accueillir. À l’heure où nous sommes, le taux d’employabilité est très faible à cause du fait que les entreprises privées sont presque embryonnaires. Il n’y en a pas beaucoup, la création d’emplois est difficile mais petit à petit, les portes commencent à s’ouvrir », a-t-il soutenu.
Ce samedi, la deuxième journée du Salon prendra des allures de forum de recrutement. Après avoir affûté leurs compétences lors des ateliers de la veille, les étudiants auront l’opportunité de passer à l’action en rencontrant directement des entreprises locales de premier plan. Une aubaine pour les recruteurs, qui pourront repérer des talents prometteurs et proposer des stages concrets, d’une durée d’un à trois mois.
Aminata Camara
