Depuis sa démission de son poste ministre de la justice, Garde des Sceaux, Cheick Sako s’était abstenu de parler. Mais ce jeudi, il a brisé le silence chez nos confrères d’Espace FM. Dans l’émission, les GG, il dit notamment n’avoir pas été surpris par le coup d’Etat du 5 septembre 2021.
L’ancien ministre de la justice explique que le troisième mandat, qui a d’ailleurs favorisé son départ du gouvernement a pesé dans la balance. « Après deux mandats constitutionnels, on s’achemine vers un troisième mandat en modifiant la constitution, et voyez comment la modification de la constitution s’est passée chez nous. Le fait de proposer une nouvelle constitution à la limite, il y a eu des pour et contre, ça c’était autre chose. Tout le monde s’est positionné. Mais ce qui est plus grave encore, la constitution votée par le peuple n’est pas celle-là qui a été promulguée par le président de la République. Tout ça faisait que ce qui s’est passé le 5 septembre était prévisible », a expliqué l’ancien ministre.
Plus loin, Cheick Sako estime qu’« il faut absolument que cette transition réussisse pour le bien du pays, au risque de replonger encore notre pays plusieurs années en arrière », dit-il.
Se prononçant sur la récupération des biens de l’Etat, l’ancien ministre soutient que « sur le fond c’est bien, personne n’est contre ça. Il faut simplement que les choses se passent dans la régularité, c’est-à-dire il faut que les procédures soient respectées ». En tout cas, dit-il : « S’il y a cette anomalie, c’est que la gouvernance passée a aussi suscité la situation que l’on vit actuellement…quand on dit actuellement qu’on lutte contre la corruption, l’impunité on ne peut qu’applaudir des deux mains »
N’Famoussa Siby
