Si à Conakry, la pluie a quelque peu perturbé la rentrée scolaire, à N’zérékoré, l’ouverture des classes a effectivement eu lieu ce 25 septembre 2024. C’est le directeur de cabinet du gouvernorat, accompagné de l’Inspecteur régional de l’éducation, du préfet et du DPE, qui a présidé la cérémonie de cette rentrée, au lycée général Lansana Conté, dans la commune urbaine. Mais pour ce premier jour, ce n’est pas la grande mobilisation dans les concessions scolaires.
Venu faire le constat de visu l’effectivité de la rentrée des classes, l’inspecteur régional de l’éducation de N’zérékoré qui a fait le tour de certains établissements scolaires, s’est réjoui de la propreté dans les écoles. Par contre, il a dénoncé la faible mobilisation. « Comme vous le constatez, les encadreurs d’écoles et les communautés ont pu assainir les concessions scolaires. Pour permettre à nos enfants de pouvoir étudier dans un environnement sain et propre. Les enseignants ont répondu massivement présent. Et s’ils ont répondu massivement, c’est que les cours vont démarrer, quel que soit le nombre d’élèves présents dans les classes. On peut donc dire que la reprise des cours est effective dans notre région », indique Gbato Donzo.
Mais en réalité, la mobilisation des enseignants n’est pas partout au rendez-vous. Ce qui, à en croire l’IRE, serait lié à l’absence des enseignants contractuels communaux non retenus à la Fonction publique. « Il y a eu des enseignants contractuels qui étaient là et qui ont été évalués pour l’intégration à la Fonction publique locale. Suite à cette évaluation, une partie a été retenue et une autre ne l’a pas été. Alors cette partie non retenue a créé le vide dans certaines écoles. Au-delà de ce besoin d’enseignants, il y a aussi le besoin en tables-bancs », fait remarquer Gbato Donzo.
L’IRE qui précise qu’en ce qui concerne le déficit d’enseignants, des discussions sont déjà engagées avec la communauté en vue de la prise charge par celle-ci des encadreurs manquants.
Le directeur de cabinet du gouvernorat qui a présidé la cérémonie de reprise des cours a déploré la morosité constatée dans les écoles. « Le constat est très amer, puisque les élèves n’ont pas répondu massivement (…) Nous interpellons les parents d’élèves à laisser les enfants venir à l’école. Car, c’est au début de l’année qu’on prépare les examens », conseille Tidjane Soumah.
Il faut dire que selon les chiffres que l’on entend çà et là, ce sont 4 000 enseignants qui manquent encore dans le dispositif de l’enseignement pré-universitaire en Guinée. Des enseignants qui seront pris en charge par les communautés notamment dans les zones rurales.
Niouma Lazare kamano, correspondant régional
