La Guinée est l’un des pays de la sous-région ne disposant pas d’une compagnie aérienne nationale. La seule qui existait jusqu’ici n’est présente que dans les souvenirs. C’est pourquoi la relance de la compagnie nationale Air Guinée était au menu de l’émission « On fait le point » avec le ministre des Transports Ousmane Gaoual Diallo ce vendredi 27 décembre 2024.
En s’en tenant aux propos du ministre, si la Guinée ambitionne de créer une compagnie nationale aérienne, il va falloir débourser 20 millions de dollars.
« Il y a eu des études qui ont été faites. Il y a eu des déplacements que nous avons faits pour voir les fabricants des compagnies. On a évalué le coût. Il faut 20 millions de dollars pour créer la compagnie Air Guinée, avec deux petits avions qui vont rallier les villes de l’intérieur et peut-être un long-courrier pour l’international », a indiqué Ousmane Gaoual Diallo.
Une mission quasiment impossible pour les autorités guinéennes qui souhaitent explorer d’autres alternatives comme une gouvernance privée dans laquelle l’État va apporter sa part du capital.
« La tendance du gouvernement, c’est de dire : nous, nous utilisons notre marque, comme Air France, comme tout, mais ce n’est pas le gouvernement qui exploite. Il faut trouver des partenaires financiers qui apportent des avions. L’État va apporter une part du capital. On va les associer avec une gouvernance privée. Toutes les compagnies qui ont réussi aujourd’hui dans le monde ont la gouvernance privée. Donc, nous allons dans ce sens-là », exprime-t-il.
Selon le ministre Ousmane Gaoual Diallo, les discussions entamées avec les partenaires privés en avril dernier évoluent au bon vouloir des parties.
« Nous sommes en discussion avancée avec des partenaires qui sont prêts à mobiliser les avions. Et nous sommes dans le détail du partage du capital pour savoir ce que la Guinée met dans le capital et ce que le partenaire privé met. Donc ça, c’est une discussion un peu longue. Elles ont été entamées au mois d’avril. Donc c’est très tôt pour conclure. Vous savez, les discussions de cette nature-là prennent un peu plus de temps », conclut-il.
N’Famoussa Siby
