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Épilepsie : symptômes, traitements et prévention…Dr Sélé Kourouma dit tout

L’épilepsie est l’une des maladies neurologiques les plus fréquentes. Elle peut provoquer des crises de convulsions parfois impressionnantes. La plupart des gens souffrent de cette pathologie qu’on appelle autrement la maladie du diable. Ces crises soudaines sont le plus souvent de courte durée. Pour en savoir davantage sur cette maladie, notre rédaction a interrogé dans un entretien qui nous a été accordé, le Dr Hadja Sélé Kouroussa, spécialiste.

Plus de 50 millions d’individus à travers le globe sont affectés par l’épilepsie. Dans de nombreux pays, y compris en Guinée Conakry, on associe encore cette affection neurologique à la sorcellerie. Les individus atteints d’épilepsie font face à l’exclusion et à la discrimination. Cependant, il existe des traitements qui sont efficaces.

« L’épilepsie est une maladie comme les autres, c’est une maladie qui concerne le cerveau spécifiquement. C’est l’électricité du cerveau qui claque la porte et provoque des crises. Cette excitation qui se manifeste au niveau du cerveau peut être causée par des problèmes endogènes, c’est-à-dire des problèmes qui existent dans le cerveau, ou qui peut être provoquée par des facteurs exogènes en dehors du cerveau. C’est la répétition de ces crises dans le temps et dans l’espace qu’on appelle épilepsie », explique Dr Hadja Kourouma.

Les signes de l’épilepsie incluent une perte de conscience qui provoque une chute, des spasmes, la présence de salive aux coins des lèvres et, dans certains cas, des vomissements, une incontinence urinaire ou fécale.

Il y a aussi des types d’épilepsie moins spectaculaires où l’individu demeure conscient : hallucinations, contraction musculaire, regard figé.

« Il y a plusieurs types d’épilepsie. Jusqu’à présent, nous sommes en train de faire des recherches pour voir s’il n’y a pas d’autres crises épileptiques, mais qu’est-ce qui est plus effrayant ? Ce qui est connu par tout le monde, c’est l’épilepsie, la forme grand mal qu’on appelle la crise généralisée. Il y a la crise partielle. La crise épileptique généralisée est la plus dangereuse et c’est ce qui fait sa stigmatisation, son rejet. Comment ça se manifeste ? Le malade émet un cri, il tombe brutalement. Et quand il tombe, il fait des mouvements, il bave, il graisse les dents, il mord la langue, des fois il perd les urines, de la selle, au cours de sa chute il peut se blesser, c’est la forme la plus effrayante de l’épilepsie », a fait savoir Dr Sélé Kouroussa.

L’épilepsie peut cependant avoir des répercussions psychologiques et sociales, notamment chez les enfants.

« Ça se manifeste chez les enfants âgés d’un an, deux ans, trois ans jusqu’à dix ans, quinze ans. L’enfant reste dans un cocon, il s’absente, l’enfant ne tombe pas, il regarde juste un coin, pendant quelques secondes, où tout ce qu’il avait comme objet tombe après, l’enfant se retrouve. Si ces absences continuent chez l’enfant, à la longue il peut avoir le petit mal et le grand mal. La forme partielle prend souvent une partie du cerveau souvent, mais ça peut se généraliser sur tout le cerveau », a indiqué le Dr Kourouma.

« La crise partielle la plus effrayante aussi, c’est la crise temporaire. Vous entendez souvent : le malade a fait une crise, il a fui, il peut quitter son bureau, marcher seul, comme si c’était un somnambule, donc ce sont les formes les plus graves », a-t-elle soutenu.

Pour prévenir cette maladie, Dr Hadja Sélé Kouroussa invite au suivi, et cela dès la grossesse jusqu’à l’accouchement.

« La prévention commence chez la femme en grossesse, elle doit être suivie jusqu’à l’accouchement, qui doit se faire dans l’art de la médecine. Après l’accouchement, si l’enfant commence à avoir des petits malaises ou qu’il commence à être bleu, il faut immédiatement l’aider à avoir de l’oxygène. Il faut au moins, dans chaque commune, qu’il y ait des centres de santé améliorés, qu’il y ait un service de néonatologie, ou, après l’accouchement, après une césarienne, que l’enfant soit sous l’oxygène ; l’enfant deviendra rose, ses lèvres deviendront toutes rouges. Son cerveau est oxygéné. Cet enfant, s’il n’a pas d’infection, est sauvé de l’épilepsie. Mais si cela n’est pas valable, l’enfant sera épileptique », conclut-elle.

Fatima Zahra

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