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UGLC-Sonfonia : lenteur administrative, indifférence…des étudiants n’en peuvent plus

L’université Général Lansana Conté de Sonfonia (UGLC-S) est l’une des principales institutions d’enseignement supérieur public du pays, accueillant chaque année des milliers d’étudiants. Cet espace, qui devrait être un lieu de développement et d’apprentissage, est maintenant marqué par une ambiance de suspicion et de désagrément. Les échanges de regards entre les étudiants et le personnel administratif traduisent un climat de frustration. Chaque sollicitation, chaque demande est perçue comme une épreuve, attisant un sentiment croissant d’injustice.

« Dieu seul sait à quelle heure je quitterai ici aujourd’hui encore », monologue Fodé, ancien étudiant en licence de droit, venu récupérer ses relevés de notes. Son inquiétude s’explique par le fait que jusqu’à 9 h 30, le personnel de la scolarité n’était pas disposé à recevoir les étudiants par faute de retard. Ils étaient nombreux à attendre devant l’entrée du bâtiment du service de la scolarité pour diverses raisons parmi lesquelles : l’enrôlement biométrique, la vérification des notes, le retrait de diplôme, le retrait des relevés de notes.

Toutefois, ils partagent tous un même sentiment de ressentiment. Depuis lundi, Ousmane Sylla, étudiant en première année de licence, tente en vain de terminer son processus d’inscription.

« Pour dire vrai, étudier dans cette université a toujours été mon souhait. Mais croyez-moi, dès les premiers mois de cours, j’ai regretté ce choix parce qu’on vous traite et vous parle comme de la merde. Ça fait deux jours que je défile ici pour finaliser mon inscription sur la nouvelle plate-forme du ministère sans succès. Pourtant, ils nous ont dit qu’en cas de problème, de passer à la scolarité et que ça serait réglé. Mais je me demande de quelle scolarité il parle, parce que celle que nous avons ici, c’est limite si les responsables prennent le temps même de répondre à ton bonjour », dit-il.

Outre les processus compliqués d’inscription et de réinscription, d’autres facteurs tels que la lenteur de l’obtention des papiers administratifs nécessaires, le stress et la démotivation se font aussi sentir dans les discussions entre étudiants. Aux environs de 10 h 30, le service était désormais opérationnel, mais la file d’attente persistait.

« D’abord, ils sont arrivés en retard et, depuis qu’ils sont là, je ne fais que sillonner de bureau en bureau. J’ai l’impression de délirer. C’est vraiment déplorable, moi qui croyais que les choses avaient évolué ici. Vous voyez, nous sommes tous arrêtés devant la porte de ce bureau, ça va faire 30 minutes présentement. Mais ils nous ignorent carrément, on frappe à la porte, personne ne répond. Pourtant, il y a des gens à l’intérieur. Cela ne se fait dans aucune administration sérieuse, croyez-moi ! Sauf qu’ici, ça a toujours été ainsi », explique Oumar Conté, diplômé, rencontré dans les couloirs de la scolarité.

En ce qui concerne les autorités, obtenir leur point de vue sur la réclamation des étudiants s’est avéré complexe en raison de leur manque de disponibilité, mais également de leur indifférence face à la question.

JRI de l’ombre

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