Alors que le ministre des Affaires étrangères Morissanda Kouyaté affirmait fièrement devant Carmen Hagenaars, nouvelle ambassadrice des Pays-Bas en Guinée, que la « nouvelle constitution guinéenne est prête », au Conseil national de la transition, on n’admet pas cette posture du patron de la diplomatie guinéenne qui semble interférer dans les affaires du CNT.
À travers un post sur ses canaux de communication, l’honorable Jean Paul Kotembedouno, membre du Conseil national de la transition et rapporteur de la commission Constitution, lois organiques, administration publique, organisation judiciaire au CNT, est monté au créneau pour dénoncer cette attitude du ministre et rappeler qu’il n’appartient qu’au président de l’institution de parler des affaires internes.
« Si la loi organique portant RI du CNT confère au président de celui-ci compétence pour représenter et parler au nom de l’Institution, c’est parce qu’il sait tout ce qui s’y passe », a-t-il écrit.
Pour lui, « un ministre des Affaires étrangères n’en sait absolument rien, par principe, au départ. Il ne peut avoir une idée ou même avoir autorité pour en parler qu’à supposer qu’il s’informe. « Évidemment qu’il ne s’informe que lorsqu’il mesure, au regard du droit international et dans les relations internationales, la portée des déclarations d’un ministre des affaires étrangères », a laissé entendre le conseiller.
« En général, estime le conseiller, la prudence dans les déclarations et la subtilité dans les choix terminologiques sont des éléments de l’identité des diplomates de formation ou, même uniquement, de fonctions », conclut-il.
Cette sortie vient donc rappeler que la situation de la Constitution est réservée exclusivement au Conseil national de la transition dirigé par Dr Dansa Kourouma.
N’Famoussa Siby