Alors que le chronogramme adopté par le Conseil national de la transition (CNT) est rejeté par les principaux partis politiques et une partie de la société civile, le porte-parole du gouvernement vient de faire une révélation qui risque de creuser davantage la crise de confiance entre les autorités de la transition et une partie de l’opinion publique. Selon Ousmane Gaoual Diallo, huit mois après l’arrivée au pouvoir de la junte qui a renversé l’ancien président Alpha Condé, la transition n’a toujours pas commencé.
D’ailleurs, a-t-il laissé entendre, on ne sait toujours quand est-ce qu’elle pourrait réellement commencer. « La transition commence[ra] quand on commence[ra] à dérouler les étapes. Même si on vous dit que la transition va durer trois jours, si on ne fait rien, on reste toujours dans la transition. Ces grandes étapes commencent par la mise en place d’un fichier électoral, le toilettage des textes juridiques et institutions, et le déroulé du processus électoral. Si on ne met pas en œuvre les premières tâches de la première étape, on n’a rien fait. Il faut séparer la transition au retour à l’ordre constitutionnel. La transition, c’est depuis le 5 septembre, le retour à l’ordre constitutionnel est à adosser à ces calendriers de 36 mois. Il faut dix étapes clés pour sortir de la transition. Ce sont ces deux processus qui sont en cours en ce moment (…) La première étape, c’est la mise en place du fichier électoral. Pour cela, il y a des acteurs qu’on invite au tour de la table, il y a un mécanisme qui sera déroulé et les différentes étapes du processus qui aboutiront à la mise en place des listes électorales… », a-t-il déclaré.
Balla Yombouno