Après les événements survenus en début de semaine dans la préfecture de Mandiana dont le lynchage d’un jeune homme accusé d’avoir tué une femme, la procédure judiciaire suit son cours normal. Déjà, quinze présumés auteurs du lynchage ont été déférés à la Maison centrale de Kankan pour des faits d’assassinat, de complicité et de destruction des biens publics.
Le dossier du lynchage public d’Abou Chérif, accusé d’avoir assassiné Hawa Diakité, dans les locaux de la justice de paix de Mandiana est continue de choquer les autorités judiciaires en Haute-Guinée.
Lors d’un point de presse organisé ce jeudi à Kankan, le juge de paix de Mandiana dit craindre pour sa sécurité. « Nous sommes en insécurité totale. Ces événements de Mandiana ramènent sur la table la question de la sécurisation des magistrats et des juridictions dans le pays. C’est l’occasion pour les décideurs de penser à la sécurité des magistrats et des juridictions surtout dans les zone criminogène comme Mandiana », a-t-il lancé.
Plus loin, il a alerté : « Nous n’avons que deux gardes pénitentiaires non armés pour la juridiction et la police et la gendarmerie sont en sous-effectif. C’est pourquoi ce jeune a été froidement assassiné parce qu’à un moment certains militaires qui étaient dans la cour de la justice de paix étaient obligés de se mettre au respect », autrement dit de se replier.
Michel Yaradouno, Kankan pour Ledjely.com