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« Vos frères et sœurs de Diamond Cement meurent à petit feu », les travailleurs de Diamond Cement interpellent colonel Doumbouya

Comme annoncé dans notre précédent article, les travailleurs de la société Diamond Cément de Kagbélen étaient ce vendredi 17 mars 2023 dans les rues de Kaloum pour protester contre la violation de la législation du travail au sein de leur entreprise. Par la même occasion, ils ont présenté leur plateforme revendicative à l’inspection générale du travail et attiré l’attention des nouvelles autorités du pays pour faire face à leurs problèmes.

Selon les travailleurs de cette usine, la loi n’est pas respectée à Diamond Cement. C’est pourquoi ils veulent que le respect du code de travail et de toutes les autres dispositions légales soient respectées.

Interrogé par les médias, Sékouba Kouyaté, secrétaire général du syndicat des travailleurs de Diamond Cement donne les raisons de leur présence au centre-ville de Kaloum : « Nous sommes à l’Inspection Générale du Travail pour attirer l’attention de monsieur l’inspecteur général sur nos conditions de vie précaire. Ça fait deux semaines que nous sommes rentrés en grève. Toutes les négociations entamées auparavant ont été vouées à l’échec. Aucune conclusion n’a été tirée, aucun protocole d’accord n’a été obtenu suite à ces pourparlers. Comme pour dire que toujours le cas des travailleurs de Diamond Cement est en suspens. Aujourd’hui, nous ne savons pas exactement où se trouve le dossier de Diamond Cement. Nous sommes là pour dire aux autorités que la loi n’est pas respectée à Diamond Cement. Nous voulons le respect du code de travail et que toutes les autres dispositions légales soient respectées ».

Et d’ajouter ” nous sommes venus interpeller le président Mamadi Doumbouya pour qu’il sache qu’il a des frères et sœurs à Diamond Ciment qui meurent à petit feu. Depuis 2015 jusqu’à maintenant, les travailleurs ne sont pas catégorisés, ils n’ont pas de contrat de travail avec la société. Il n’y a même pas un département de santé dédié aux travailleurs. Le salaire que nous percevons aussi n’est pas conforme au travail que nous faisons”.

A la question de savoir pourquoi le nom de l’ancien ministre Kabinet Komara est écrit sur leurs pancartes, voici la réponse de Sékouba Kouyaté, secrétaire général du syndicat des travailleurs de Diamond Cement : « lors d’une rencontre avec le PDG de l’entreprise, quand il y a eu la grève en 2021, il nous a dit qu’il a payé les jours de grève à Monsieur Kabinet Komara qui lui a demandé de payer. Donc ça prouve à suffisance que monsieur Kabinet Komara a quelque chose à avoir dans la situation de Diamond Cement…»

Après quelques heures d’échanges avec l’Inspection Générale du Travail, Aboubacar Sidiki Mara, syndicaliste et conseiller au CNT a confié ceci: « ce matin on s’est retrouvé devant monsieur l’inspecteur général du travail pour dire que trop c’est trop. On ne peut pas accepter qu’en 2023 nous parlions encore de la couverture sociale en Guinée.

La couverture sociale n’est pas à négocier. Si nous n’avons pas de couverture à tout moment, nous sommes exposés. Pour nous ces choses-là ne sont pas à négocier. »

Aux dernières nouvelles, une réunion est prévue dans les jours à venir entre la Direction Générale de l’usine, les travailleurs, l’inspection générale du travail et les cadres du Ministère du Commerce.

Fodé Soumah

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