Jusqu’alors vendue à 3 000 francs guinéens, la baguette de pain connaît une hausse sans précédent depuis ce matin dans la commune urbaine de Kankan. La miche est désormais vendue à 5000 FG. Plongées entre inquiétude et stupéfaction, les populations de Nabaya s’interrogent sur les causes de cette flambée soudaine. Rencontré ce 22 juillet 2025, le président de l’Association des boulangers de Kankan a tenté d’apporter quelques explications à cette situation inattendue.
Aliment de base pour de nombreuses familles à Kankan, notamment au petit-déjeuner ou au dîner, le pain est devenu difficile à trouver dans les boutiques et gargotes. Depuis ce matin, obtenir une miche est un véritable parcours du combattant. Selon certaines sources, les boulangers auraient décidé d’augmenter le prix sans en informer les consommateurs au préalable.
Interrogé, Aly Badra Condé, président de l’Association des boulangers de Kankan, justifie cette décision.
« Actuellement, le sac de farine que nous achetions à 360 000 francs guinéens se vend entre 500 000 et 600 000 francs. Et cela n’inclut pas les autres ingrédients nécessaires à la fabrication du pain. Pour continuer à produire et éviter une rupture totale, nous avons été contraints de doubler le prix de la miche, désormais vendue à 5 000 francs guinéens. Ce n’est pas de gaieté de cœur, mais nous n’avons pas d’autre choix si la farine devient aussi chère sur le marché », explique-t-il.
Difficile, selon lui, de comprendre les raisons exactes de cette hausse. Toutefois, il confie avoir reçu des informations venant de Conakry.
« Nous avons pris contact avec nos responsables à Conakry. Ils nous ont indiqué que la farine se fait rare. D’après d’autres sources, l’usine de production de farine serait actuellement à l’arrêt », rapporte-t-il.
Quant à la possibilité d’une pénurie de pain dans les jours à venir, Aly Badra Condé se veut rassurant.
« Ce que je peux dire à nos concitoyens, c’est de garder leur calme. Ce n’est pas une situation que nous souhaitons. Une fois le prix de la farine stabilisé, nous reviendrons au tarif habituel », a-t-il promis.
Michel Yaradouno, depuis Kankan