C’est avec un double statut que Fatoumata Yansané a réagi au procès au procès de Mamadou Cifo Kè Touré qui se tient depuis quelques heures devant le Tribunal de première instance de Kaloum. D’une part, elle est une des sinistrés de Coronthie. D’autre part, elle est la tante au prévenu. Dans tous les deux cas, elle a demandé la libération de son neveu. Il en va, sous-entend-elle de la tranquillité à Kaloum. .
Fatoumata Yansané s’est voulue claire et précise. « De la gendarmerie jusqu’à la justice, Cifo Ké n’a reçu aucune convocation. La convocation qui est venue a trouvé qu’il était absent. Et on est parti l’arrêter à l’école et de là-bas, on l’a conduit à la gendarmerie du marché Niger. S’en est suivi son transfèrement à la maison centrale après être entendu par un juge d’instruction », a-t-elle retracé.
Se prononçant sur les accusations portées contre son neveu, elle qualifie celles-ci de fausses. « Tout ceux qui disent qu’il a insulté ou manqué de respect à l’Etat ce n’est pas vrai. Il n’est pas de son éducation », a-t-elle répliqué. Avant d’appeler à la libération de ce dernier, avec même quelques sous-entendus. « Nous disons à l’Etat que nous ne voulons pas de pagaille, ni de violence en ville. C’est pourquoi nous lui demandons de libérer Mamadou Cifo Ké Touré », a-t-elle plaidé.
Martelant à nouveau la revendication des sinistrés, elle souligne même que les victimes de l’explosion du dépôt de carburant n’ont plus besoin de l’aide de l’Etat. « Pour nos maisons, nous n’avons pas besoin de leur aide. Déjà, les personnes de bonne volonté nous ont apporté de l’aide. Un certain Fodé Camara est venu donner 30 feuilles de tôles, l’artiste Fodé Baro nous a donné une tonne de ciment », a-t-elle noté en guise d’illustration.
Le procès se poursuit encore.
Fodé Soumah