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Trio Iran-Israël-Etats-Unis : la fragilité de la force !

Le soleil se lève sur la pointe aux Loups dans la mélopée des vagues et les chorégraphies des pluviers. La chienne court au bout de sa laisse, agitant son foulard rouge, celui qui sera peut-être le sien pour le reste de sa vie — comme chien d’assistance —, mais pour l’instant, elle n’est qu’un chiot. Ce matin-là, sur cette langue de sable, nous sommes toutes deux privilégiées.

Fortes du privilège de ne pas avoir peur, de ne pas devoir évacuer, de ne pas devoir se terrer. Le privilège de pouvoir, l’espace d’un moment, voir le soleil se lever sur un territoire en paix et fermer les yeux sur la violence.

La violence de ces hommes qui tuent la beauté du monde. Qui dépècent l’empathie, l’humanisme, dont les choix destructeurs condamnent des communautés… parce que leurs propres assises sont fragiles.

Ce sont des régimes contestés de l’intérieur qui voient à leur tête des dirigeants prêts à tout pour assurer leur avenir politique. De Washington à Téhéran en passant par Tel-Aviv, ces leaders ont en tête leur survie. L’enjeu est pour eux réel.

Cela fait près de 15 ans que l’Iran est traversé de fissures profondes, marqué par des mouvements de contestations courageux et récurrents. Plus d’une décennie après les débuts du mouvement vert, les Iraniens ont été amenés à conclure que le changement ne passerait pas par des élections en bonne et due forme. De la mort de Neda Agha-Soltan à celle de Mahsa Amini, les revendications ont évolué, glissant de la contestation d’élections truquées à des questions transversales autour des libertés individuelles, de l’égalité de genre, de la corruption, des inégalités socio-économiques avec la prévalence de la pauvreté et l’inflation. C’est désormais un régime quasi borgne, privé d’une grande composante de sa branche armée qui fait face à une crise existentielle, à un GBU-57 de perdre tout avantage comparatif dans la région et dans le Sud.

Mais il a, face à lui, un régime également fracturé : cela fait longtemps que le système constitutionnel israélien, fort de sa représentation proportionnelle, doit composer avec une Knesset atomisée, condamnée à former des alliances improbables au nom d’une précaire stabilité politique — particulièrement prégnante depuis 2018. Dans ce pays, l’État de droit fonctionne à plusieurs vitesses, articulé autour d’un apartheid qui ne dit pas son nom, et particulièrement mis à mal par son dirigeant actuel. On se souviendra qu’à la veille du 7 octobre 2023, le premier ministre Nétanyahou faisait face à un vent de contestation sans précédent et des manifestations hebdomadaires contre sa réforme délétère du régime judiciaire, et alors qu’il est encore personnellement accusé de corruption, de fraude et d’abus de conscience (notamment).

Les avocats de Nétanyahou ont plusieurs fois demandé le report de son procès au motif qu’il ne pouvait pas avoir le « temps de se préparer suffisamment à cause de son agenda chargé et du contexte de guerre ». La guerre contre le Hamas, élargie à l’ensemble du territoire et de la population gazaouie, la décapitation du Hezbollah et les attaques contre l’Iran sont autant d’éléments qui noient dans la fumée des bombes le fait que, sur le terrain, l’opposition est audible. Comme dans le camp adverse, le ralliement autour d’un drapeau dans les abris souterrains ne fait que masquer temporairement la réalité des fractures.

À Washington siège celui qui ne paraît pouvoir se brancher. « D’ici deux semaines » est devenu le credo récurrent d’une gérontocratie girouette, menée par un vieillard narcissique, raciste, misogyne, qui a choisi le chaos et la peur comme mode de gouvernance. À l’intérieur du pays, le déploiement d’hommes masqués, aux identités dissimulées, armés jusqu’aux dents pour enlever des parents, des travailleurs, des enfants dans les rues, qui jettent à terre des civils et des représentants qui s’interposent, qui pratiquent de plus en plus ouvertement le menottage d’élus démocrates, rencontre une opposition croissante. Lire la suite en cliquant sur le lien ci

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