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Projet Simandou : signature d’un contrat avec WABTEC pour la mise à disposition des locomotives

Les rideaux sont tombés ce mardi 30 juillet 2024 sur la célébration de l’an 2 de la compagnie du TransGuinéen (CTG). La cérémonie de clôture présidée par le Premier Ministre a été marquée par la signature d’un contrat entre l’Etat guinéen, les partenaires industriels et WABTEC pour la mise à disposition des locomotives pour une valeur de 277 millions de dollars.

Expliquant le contenu du contrat signé, le ministre des Mines et de la Géologie, Bouna Sylla, a souligné : « la signature de ce contrat est l’illustration d’un leadership exceptionnel. Cela démontre que le projet Simandou est devenu irréversible, on a atteint le point de non-retour ». Pour ce qui est du choix de WABTEC, il a indiqué : « le président de la République a tenu, dans le cadre de la réalisation de ce projet Simandou, à avoir les meilleurs équipements, les meilleurs comportements venant des 4 coins du monde. En termes de locomotive, le N°1 mondial pour l’industrie minière est Général Electric WABTEC ». Au-delà de la mise à disposition des locomotives, a-t-il dit, « WABTEC va créer beaucoup d’emplois en Guinée, beaucoup de sous-traitances parmi les mécaniciens, les conducteurs. C’est ça qui va permettre d’amener le pays vers le pont de la prospérité. Ce projet Simandou c’est 205 ponts qui ont 77 km, 6 tunnels pour une longueur totale de 27 km, c’est unique en Afrique ».

Au-delà de la signature de ce contrat, la journée de ce mardi a été marquée par la poursuite des panels. Justement, prenant part à un de ces panels consacré au thème ‘’Contenu local-transformation socioéconomique’’, M. Robin Lu, directeur financier de Winning Consortium holding, a expliqué comment le projet Simandou contribuerait à transformer la Guinée.

« Nous avons l’aspect talent, nous n’avons pas mal d’activités minières et le ministre a également souligné que nous avons une expérience vieille de plus de 50 années pendant lesquelles nous travaillons dans ce secteur. Et ici, nous travaillons de manière à faire en sorte que tout cela puisse bénéficier aux Guinéens. Et comment nous allons faire pour avoir plus de talents ? L’académie Simandou prend en compte toutes ces capacités. A Winning Consortium Simandou, nous assurons que dans le cadre de l’exécution de ces différents projets, tous ceux qui composent ce panel vont être des leaders dans ce cadre… Quand nous prenons la première partie des étudiants qui vont suivre des formations, ils vont être formés dans différentes filières. Après la certification, nous allons employer plus de 200 de ceux qui seront formés dans ces différentes filières. Des étudiants qui vont être formés à l’académie Simandou et c’est un programme de formation qui va contenir les différentes forces et avec les différents instituts étrangers », promet-il.

Sur la même lancée, il assure également : « Notre vision pour la CTG est de créer des opportunités de travail pour les entrepreneurs locaux et les Guinéens en général. Nous collaborons avec les universités de Conakry pour des formations de deux et quatre ans, incluant un programme de formation des formateurs assuré par des Guinéens »

Enfin, le premier ministre, présidant la cérémonie de clôture, note quant à lui : « La CTG est un vecteur de la transformation économique de la Guinée et un symbole de notre ambition au service des Guinéens. Cette renaissance, autrefois rêvée, est en train de se réaliser ». Puis, Amadou Oury Bah de souligner : « Le Simandou doit être un levier comme pour d’autres nations pour permettre à la Guinée de se mettre en marche. Nos recettes intérieures en dehors du Simandou doivent connaître une nette progression, parce que c’est de là qu’on montrera nos propres capacités à gérer les apports additionnels que nous allons tirer du Simandou. Ceux qui ont négocié ont pensé à beaucoup de choses pour consolider les acquis. La question des 20 à 25% des recettes tirées du Simandou pour financer le capital humain, c’est un gage pour l’avenir ». Parce qu’aux yeux du chef du gouvernement, le pari du futur, c’est l’investissement dans la formation et l’éducation. « Le Simandou est une opportunité pour que nous puissions renforcer la formation du facteur travail. Aussi, nous devons poursuivre nos réflexions pour faire de Simandou un catalysateur de développement. Bien évidemment, il s’agira de s’appuyer sur les engagements des partenaires industriels », conclut le PM.

Fodé Soumah

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