Des dizaines d’enseignants contractuels venus des 33 préfectures du pays ont organisé un sit-in ce lundi 9 septembre 2024 devant le palais présidentiel Mohammed V (palais de la présidence), à Kaloum pour plaider leur engagement à la Fonction publique. La marche était partie du port autonome de Conakry.
A l’issue du test pratique réalisé par le gouvernement, quelques 4000 enseignants contractuels ont été recalés. Pour certains d’entre eux, ce sort à eux réservé n’est pas acceptable, dans la mesure où ils auraient obtenu la moyenne requise.
Toutefois, ce lundi, ils tenaient à faire montre de bonne foi. Ainsi, sur les banderoles qu’ils tenaient à bout de bras, au côté des portraits du général Doumbouya et du PM Bah Oury, ils clamaient haut et fort : « Ce n’est pas une grève. Ce n’est pas une manifestation. C’est une rencontre avec le père de la nation, son excellence de corps d’Armée le Général Mamadi Doumbouya »
« Nous avons été recrutés et mis sur le terrain depuis 2022. Nous avons commencé le travail, mais jusqu’à date, nous n’avons pas été pris en compte. Parce qu’il était prévu par les différents protocoles d’accord que tous les enseignants contractuels qui ont été déployés sur le terrain, qui sont dans les normes et qui ont passé toutes les procédures qui concourent à l’engagement, allaient être recrutés au compte de la fonction publique locale. Le recrutement de 10 000 enseignants, c’est le consensus qui est fait récemment. Donc, nous sommes là pour faire un plaidoyer en faveur de l’engagement de tous les enseignants contractuels en situation de classe. Parce que nous avons constaté que les enseignants en situation de classe qui étaient censés être recrutés ne sont pas pris en compte par les résultats publiés par le ministère du Travail et de la Fonction publique. Mais ils ont plutôt pris certaines personnes dont on ne sait même pas d’où elles sont issues », explique leur porte-parole, Mamadou Diaka Sow
Ils ne sont ni en grève, ni en manifestation. Mais la menace n’est jamais loin. « Si nos cris de cœur ne tombent pas dans de bonnes oreilles, nous allons nous faire entendre par la manière que tout le monde connaît. Il n’y aura pas d’ouverture des classes sans notre engagement. On a souffert ensemble, on sera engagés ensemble », lance le porte-parole.
Fodé Soumah
